Le centre de Capoeira de Cadjèhoun a abrité, samedi 12 février 2022, la toute première édition du Championnat national de Capoeira du Bénin. Au terme de la compétition, les meilleurs ont été connus. Pari gagné par Mestre Mamoudou Fassassi, président de l’Association Capoeira du Bénin. Il dit être satisfait du bon déroulement du championnat et estime que la barre doit être maintenir très haute. Lisez-plutôt l’interview qu’il a accordée au terme de la compétition.
Que retenir au terme de cette première expérience du championnat national de capoeira ?
C’est une grande satisfaction pour moi, le déroulement de cette première édition du Championnat national sur notre continent, précisément dans notre pays, le Bénin. Beaucoup ont pris la capoeira comme une chose, une danse où on ne touche pas les gens, mais en réalité, quand la violence se présente, le capoeiriste peut se défendre. Ce que nous avons fait aujourd’hui, ce que nous avons encore une fois montré. Dans la capoeira comme beaucoup d’autres disciplines, il y a des compétitions qui se jouent à l’échelle internationale. Aujourd’hui au Bénin par exemple, c’est une marque que nous avons donné à cette discipline qui est notre patrimoine. La capoeira a été créée par nos ancêtres et était au cœur de l’abolition de l’esclavage en 1998. Et, il y a des Fédérations, au Brésil, en Afrique, dans beaucoup de pays. Au Bénin, nous avons cherché à décentraliser la capoeira. Nous l’avons déjà répandue dans plusieurs départements dans notre pays mais je ne sais pas encore ce qui cloche ou pourquoi les autorités sont lentes dans leur décision à nous donner l’autorisation pour nous constituer en Fédération. On a organisé cette compétition au nom de l’Association capoeira Bénin mais, avec tous les échelons que nous avons gravis, nous devons mettre la barre très haute.
Une première édition, un premier pari gagné, des objectifs atteints. Ce n’était pas forcément gagné à l’avance !
Non. Seulement aujourd’hui, nos athlètes ont montré qu’ils sont meilleurs. Ce n’était pas aussi facile pour les membres du jury de trancher par exemple en finale dans cette compétition. Parce que les enfants ont beaucoup de talent et ils ont dû difficilement délibérer en finale. Cette compétition est la première et je pense que de jour en jour, nous allons améliorer la formation, que ce soit la formation du côté des arbitres ou la formation au niveau des athlètes aussi… Je sais qu’aujourd’hui, nous avons eu un grand succès pour notre continent.
Parlez-nous du niveau de la compétition pour clore cet entretien…
Je pense que le niveau a été très impressionnant côté technique. Et, je pense que nous sommes à la hauteur vu ce que nous avons pu observer aujourd’hui. Pour finir, je voudrais dire un merci aux journalistes pour le travail abattu en matière de communication, en matière de la visibilité de la Capoeira au Bénin. Merci également aux sponsors qui ont soutenu cette compétition et merci à la marraine de l’Association Capoeira du Bénin.
Propos recueillis par A.F.S.