Revalorisation des salaires: La parole de Talon à l’épreuve

C’est un secret de polichinelle. Le mardi 26 avril 2022, le chef de l’État préside, en personne, à la présidence de la République, la rencontre avec les organisations syndicales,  qui a pour menu la revalorisation des salaires et du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig)​.

 

Ce sont des échanges très attendus, non seulement des travailleurs mais aussi de l’opinion publique puisque cela fait cinq mois que cette annonce d’augmentation des salaires des fonctionnaires a été faite par le gouvernement. Et depuis, rien de concret. L’attente des travailleurs devenant longue, la parole de Patrice Talon est une fois encore à l’épreuve. En effet, dans bien des cas déjà cette parole n’a pas été respectée, et cela a déçu plus d’un. L’opinion publique a encore en mémoire les discours de la Rupture/Nouveau départ sur les libertés publiques notamment le droit de grève lors de  la campagne présidentielle de 2016. Une fois au pouvoir, quelle n’a pas été la désagréable surprise des travailleurs de voir ces libertés érodées voire saccagées. La classe ouvrière n’a de cesse de le ressasser. Sur la révision de la Constitution d’un mandat unique pour relever les défis de développement et montrer que le job est possible en un quinquennat, le président Talon est à son second mandat avec entre-temps la fameuse phrase  » j’aviserai  » quand le projet de révision constitutionnelle a échoué. Dimanche 3 avril 2022 lors d’un débat public sur la télévision nationale au sujet des mesures sociales prises par le gouvernement contre la cherté de la vie, le Ministre d’État en charge des finances, Romuald Wadagni a certes rassuré que les lignes bougent quant à cette question d’augmentation des salaires en faisant savoir que le chef de l’État a estimé que la proposition faite par le comité technique en charge n’est pas intéressante mais la préoccupation de l’heure c’est à quand précisément cette revalorisation ? Mieux, quand Patrice Talon juge insignifiant ce qui a été proposé, à quel seuil compte-t-il l’élever pour que cela relève de l’inédit ? Le chantre de la Rupture pourra-t-il, dans ce contexte assez difficile pour les populations et les fonctionnaires, tenir parole au point de faire oublier de la mémoire collective les salaires politiques quadruplés voire quintuplés ces cinq dernières années au Bénin ?

Mike M.

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