Le numéro 355 de Café médias plus a reçu vendredi 24 juin 2022 au Village Sos d’Abomey-Calavi, deux invités. Lesquels sont Philippe Medegan, Président du Réseau des journalistes qui luttent contre la traite et la maltraitance des enfants (Retrame) ; et Salimane Issifou, Directeur national Sos Villages d’Enfants. Si le premier s’est prononcé sur le parcours dans la protection des enfants à ce jour quant à ce Réseau qu’il préside, le second a à son tour épilogué face aux acteurs des médias présents, sur ce qu’il convient de retenir pour passer à l’action en ce qui concerne la mobilisation autour des enfants vulnérables.
»Le Réseau des journalistes qui luttent contre la Traite et la Maltraitance des Enfants : Quel parcours dans la protection des enfants à ce jour « . C’est autour donc de ce thème que la première causerie s’est déroulée. Instant pour Philippe Medegan, Président du Retrame de mieux lever un coin de voile sur ce creuset. De son exposé, l’on retient que ce Réseau de professionnels des médias existant depuis plus de vingt ans au Bénin fait de la lutte contre la maltraitance, les violences, la traite des enfants et tous leurs corollaires ; son leitmotiv. Ceci, à travers, dit-il, des contenus médias et productions médias qui mettent à nu ces vices mais également leurs auteurs. À l’en croire, le Retrame dans son parcours a déjà collaboré avec plusieurs organismes internationaux tels que le Bit ou encore l’Union européenne ou encore l’Unicef. En revenant sur les flops sii ont caractérisé la vie de cette association, Philippe Medegan a évoqué sa mise en berne en 2014 à cause, selon lui, de plusieurs difficultés internes. Difficultés qui n’ont pas, rassure-t-il, émoussé l’ardeur de ses responsables de lui redonner vie. Chose faite en 2019. Depuis ce moment, il a laissé entendre que le Réseau a repris vie et a continué de plus belle, avec ses missions. Le premier responsable du Retrame au cours de ce rendez-vous d’échanges n’a pas manqué d’inviter les journalistes à adhérer à ce Réseau pour pérenniser ensemble, la lutte contre ces déviances sociétales.
Sos Villages d’enfants de cœur avec les enfants vulnérables…
À la suite de Philippe Medegan, c’est le tour de Salimane Issifou, Directeur national Sos Villages d’Enfants de répondre aux préoccupations des professionnels des médias au cours donc de la seconde causerie. Cette-fois-ci, autour du thème : ‘’ Mobilisation autour des enfants vulnérables : ce qu’il faut savoir’’. À ce propos, il évoque que 590 266 enfants sont victimes d’abus puisqu’ils ont soit perdu leurs parents ou ne peuvent plus vivre dans leurs familles. Pis, il explique que 3 filles sur 10 sont mariées avant leur majorité et qu’une sur 10 est mariée avant l’âge de 15 ans. Des chiffres corroborés, d’après lui, par des enquêtes de l’Unicef et du Ministère des affaires sociales et de la microfinance. Tout en étant reconnaissant quant aux efforts des gouvernants pour l’épanouissement des enfants, Salimane Issifou met l’accent sur le défaut de scolarisation des enfants qui, d’après ses dires, favorise cette problématique. Pour pallier à cette situation, il évoque une campagne dénommée « Tous ensemble pour la scolarisation des enfants vulnérables ». Une alternative qui, à l’écouter, a pour objectif de réunir 45.970.000 Fcfa en deux mois afin d’assurer l’éducation scolaire de ces enfants. Pour y arriver, il propose des collectes porte à porte, des demandes de dons et d’aide aux entreprises et mécènes, etc. Profitant de l’aubaine que lui offre Café médias plus, il appel les béninois et béninoises à se joindre à cette cause du 24 juin au 23 août prochain. Une visite guidée du cœur des familles d’accueil de Sos Villages d’enfants d’Abomey-Calavi a mis un terme à ce numéro de Café médias plus.
J.G