Nomination des recteurs d’universités: C’est un choix stratégique, profond et nécessaire, selon Eléonore Yayi

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est prononcée à nouveau sur le nouveau mode de fonctionnement et de gestion des universités publiques. Intervenant sur la télévision nationale, la ministre Eléonore Yayi Ladékan a fait savoir que la nomination des recteurs s’était avérée nécessaire…

 

“La nomination des recteurs et chefs d’entités, c’est un choix stratégique. C’est un choix profond, c’est un choix nécessaire.  Effectivement, vous l’avez rappelé, autrefois, ce fut le temps des élections. On ne se comprenait pas. Moi-même qui vous parle, j’ai été issue de ce processus et on a eu du mal, des difficultés parce qu’on ne se comprenait pas. Entre quelqu’un qui a une ambition et quelqu’un qui n’en a pas du tout, la différence était difficile. Et finalement, on sort de ce processus avec beaucoup de conflits et cela impacte les relations humaines. Ce n’est pas bien ! ça agit sur la qualité de la formation. Depuis lors, il n’est plus question d’opter pour les élections. Et là maintenant, il y a l’option d’appel à candidatures. L’appel à candidatures est supervisé, évidemment, par le conseil d’administration. C’est pourquoi, il était question de mettre en place les conseils d’administration pour s’assurer de ce que tout le processus se déroule de la façon escomptée. Et les nouveaux responsables qui viennent, ils ont une vision. Il faut qu’ils expriment clairement leur vision, il faut qu’ils disent leur choix, quelles sont les méthodes ou les stratégies qu’ils entendent mettre en place avec toutes les composantes pour arriver à bon port. Après cet appel à candidatures, il faut plancher. Il ne suffit pas simplement d’écrire, parce qu’entre ce que vous écrivez et ce que vous soutenez, il y a une grande différence. L’occasion nous a permis de voir tout l’apprentissage que ce nouveau mode amène à la communauté“ a clarifié l’autorité ministérielle. A l’en croire, la réforme s’est révélée très efficace même s’il est trop tôt pour en évaluer l’impact.   “Ça a été très efficace ! C’est vrai que c’est un peu tôt mais pour ce que nous avons vécu les premiers mois, nous pouvons vraiment nous frotter les mains et nous dire que nous sommes en train de sortir d’un cauchemar…Mais on peut déjà commencer par dire qu’un certain nombre d’actions fortes sont enclenchées par la mise en place de ces hauts responsables. Ils sont responsabilisés. Ils savent que ce n’est pas une question de redevabilité à qui que ce soit. Ils sont responsables jusqu’au bout et ils interviennent de façon impartiale. Donc la vie, l’évolution, la qualité de ce qui se fait est dans leurs mains. Ils sont évalués ; ils savent qu’ils sont là pour un temps et à l’issue de ce temps, ils seront évalués. Ils ont des cahiers de charge très précis aussi bien pour ce qui concerne la qualité des interventions, la qualité des enseignants, l’infrastructure, l’environnement, la recherche et l’insertion professionnelle“ a-t-elle martelé.

Quid du rôle du Conseil d’administration…

« Le Conseil d’administration (CA), c’est un organe d’orientation. Ça veut dire qu’avant de réaliser quelque chose, avant de prendre une décision, avant de mettre en œuvre une politique, l’organe doit pouvoir donner son avis. Le CA intervient également dès qu’il y a dénonciation des cas d’irrégularités, dès qu’il y a constat des cas de contre-performance. Et vous savez, les ressources sont rares, il est important de savoir les gérer.

Les questions de planification, de gestion et d’évaluation sont également scrutées par les CA à travers les commissariats aux comptes. Cela, pour s’assurer que les ressources sont non seulement bien gérées mais produisent en même temps les résultats escomptés.  Vous avez également les conseils d’administration qui ont procédé, comme je l’ai dit, à la désignation des hauts responsables et eux, à leur tour, supervisent tout ce qui se passe dans les unités de formation et de recherche. Dès qu’il y a un problème au niveau de l’université, l’organe intervient. La question des offres de formation, c’est une question importante parce qu’il faut savoir nos références en matière de formation.  L’organe est chargé de s’assurer que tout se passe très bien. C’est vrai que, dans ce cas, le rôle est limité puisqu’il y a un autre organe qui est appelé organe national de contrôle et d’éthique qui est beaucoup plus investi des pouvoirs un peu plus profonds en matière de pédagogie au niveau des universités » a expliqué la ministre. Et de préciser “Les textes sont clairs, les rôles sont bien définis. Et donc, le rôle de chaque organe est clair.  Le conseil d’administration est un des organes délibérant alors que le rectorat est un organe de gestion, et il y a des organes de contrôle“.

A.B

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