Djogbénou à la tête de l’Up: La case de l’Acte 1 du film cochée

 L’ << ouvrier >>, aussitôt venu aussitôt fait chef

La Rupture réussira-t-elle à tourner tous les épisodes ?

Mercredi 13 juillet, Matin Libre titrait à la Une : « Politique nationale : quelque chose se prépare ». C’était au lendemain de la démission inattendue de Joseph Djogbénou de son poste de conseiller, puis de président de la Cour constitutionnelle. Le quotidien de Bar-Tito s’interrogeait alors sur les possibles destinations de l’ancien avocat personnel de Patrice Talon. Cette même journée de mercredi 13 juillet, le désormais ancien président de la  Cour constitutionnelle a donné des pistes sur sa probable destination. « Je retourne à l’engagement politique là où je l’avais laissé. (..) je suis candidat à tout ce que le parti me demandera de faire », a laissé entendre Joseph Djogbénou, au détour d’une conférence de presse, juste après avoir passé le témoin au vice-président de la Cour.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’opinion publique soit située sur l’étape première de ce que  pourrait être désormais le point de chute du professeur agrégé de droit privé. Samedi dernier, soit 5 jours seulement après sa démission de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou devient le président de l’Union progressiste, le plus grand parti né des réformes du système partisan et se réclamant du chef de l’Etat. Les rumeurs l’avaient annoncé à ce poste juste après sa démission. Ça n’a pas raté. Les choses sont même allées très vite. Le temps pour le démissionnaire d’être réellement accueilli dans sa famille politique, il a été aussitôt fait chef. Certains militants n’ont visiblement pas eu le temps de saluer le retour du président de la Cour devenu simple militant ou ouvrier qu’il est bombardé chef pour ne pas dire président du parti Up. C’est donc une démission qui répond à chronologie, un timing précis.

Mais Joseph Djogbénou s’arrêtera-t-il au poste de président de l’Up ? Peut-on quitter le poste de Président de la Cour constitutionnelle pour se contenter d’être président de parti, fut-il le plus grand ? Y-a-t-il une logique en cela ? La réponse à  cette question renvoie sur d’autres pistes. Les rumeurs annoncent Joseph Djogbénou au poste de président de l’Assemblée nationale, 9e législature et pourquoi pas au poste de dauphin en 2026 ? Qu’il vous souvienne que l’une des raisons qui sous-tendent la réforme du système partisan, c’est de remettre les partis politiques au cœur du jeu politique, faire en sorte que le président vienne d’un parti politique. Il y a donc des raisons de penser que Djogbénou ne s’arrêtera pas au poste de président de parti.

 La Rupture réussira-t-elle à tourner tous les autres épisodes ?

L’étape de chef de parti franchi, il faut donc s’attendre à ce que la rupture continue de dérouler son agenda. La prochaine étape devrait être les Législatives de 2023. L’hypothèse de voir Joseph Djogbénou  au perchoir va-t-elle se concrétiser, après ces premières rumeurs qui viennent d’être confirmées avec son ascension à la tête de l’Up? Avec les éventuelles dissensions qu’il pourrait avoir dans son propre parti politique ou au sein de la Mouvance présidentielle en général d’une part, et d’autre part au sein de l’opposition politique ou dans l’opinion en général, la Rupture parviendra-t-il à cocher les autres cases qu’annonce dame rumeur ? Va-t-elle foncer malgré les mécontentements qui pourraient naître ?

M.M

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