8e Assemblée générale biennale: L’Apnac se repositionne pour mieux lutter contre la corruption

Hier, mardi 26 juillet 2022 à l’hôtel Azalaï de Cotonou, le Président de l’Assemblée nationale du Bénin Louis Gbèhounou Vlavonou a ouvert les travaux de la huitième Assemblée générale biennale du Réseau des Parlementaires Africains de lutte contre la Corruption (APNAC) dans la matinée de ce mardi 26 juillet 2022 à l’hôtel Azalaï de Cotonou. La cérémonie a connu la présence remarquable du Président du parlement Ivoirien Adama Bictogo, du Professeur Massouda Mohamed Laghdaf, première vice-présidente du Parlement Panafricain; du Président par intérim de APNAC-Afrique,  Jean-Pierre Pasi Zapamba, du Ministre d’État Secrétaire général à la Présidence de la République Pascal Iréné Koukpaki, des présidents d’institutions, et de plusieurs députés venus des quatre coins de l’Afrique.

 

 La rencontre de Cotonou vise à repenser le Réseau APNAC pour mieux le repositionner en tant que partenaire privilégié dans la lutte contre la corruption en Afrique, évaluer de manière critique la pertinence et l’efficacité du réseau au cours des vingt (20) dernières années,  discuter du modèle de financement qu’il faut et élaborer des stratégies pour lever des fonds. Augustin Ahouanvoébla, président de la section Bénin de l’APNAC a remercié tous les participants pour leur présence effective avant de décerner un satisfecit au Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour tous les efforts permanents consentis depuis quinze ans pour l’atteinte des objectifs du Réseau APNAC. À sa suite, le Président par intérim de APNAC-Afrique, Jean-Pierre Pasi Zapamba est revenu sur les objectifs fixés au nouveau Conseil d’administration qui sera installé au cours de cette huitième Assemblée générale biennale: « …Le nouveau Conseil d’administration que nous mettrons sur place devra dans sa feuille de route, prendre langue avec les animateurs des institutions mais surtout des gouvernements de nos pays respectifs pour que l’Afrique se reconstruise avec les sacrifices de ses dignes fils et filles mais surtout qu’ils consacrent leur temps dans la mobilisation de ses propres moyens pour son propre développement. Je souhaite donc de tous mes vœux que chaque parlement s’investisse à inclure dans les budgets nationaux les différents plans de l’APNAC comme une réforme qui influe sur la vie de nos populations partant de ces missions basées sur la transparence, la redevabilité et la participation des citoyens au processus de la bonne gouvernance de nos États… » a-t-il laissé entendre. Il a exprimé quelques inquiétudes à propos de nécessaire contrôle de l’action gouvernementale par les élus.

Hommage à Talon

Le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire Adama Bictogo a d’abord fait le lien entre le terrorisme qui est une question d’actualité dans la sous-région et la corruption avant de tresser des lauriers au Président de la République du Bénin Patrice Talon en matière de lutte contre la corruption: « … il me revient de saluer fortement, l’opportunité d’une telle rencontre et surtout la pertinence du thème qui nous sert d’angle de perception, à savoir : « créer des synergies pour une lutte efficace contre la corruption en Afrique : rôle du parlement et des parlementaires », a-t-il souligné avant d’ajouter que le rôle du parlementaire peut consister à apprécier les efforts étatiques consentis à la lutte contre le phénomène de la corruption

En précédant à l’ouverture des travaux, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a rappelé dans son discours, les efforts fournis par le Bénin en matière de lutte contre la corruption avant d’évoquer à son tour l’épineuse question liée au financement des activités du Réseau APNAC: « …Au Bénin, l’arsenal juridique de lutte contre la corruption  a été renforcé au cours de ces dernières années: c’est donc le cas, de la révision de la Constitution avec l’institution d’une cour des comptes, la création de la cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), l’adoption et la promulgation de la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en République de Bénin, l’adoption et la promulgation de la loi portant code pénal en République du Bénin dont certaines dispositions viennent consolider la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin, l’adoption de la loi portant financement public des partis politiques qui réduit les flux financiers illicites au sein des partis politiques… » a-t-il dit dans un premier temps.

Pour le Président Louis Gbèhounou Vlavonou, les questions liées au financement du Réseau APNAC s’avèrent de plus en plus préoccupantes et interpellent la souveraineté des  Etats membres respectifs. « …Il me sied de rappeler que l’APNAC a été initialement financé par l’ex-agence Canadienne de Développement International(ACDI) par le biais du centre parlementaire Canadien, mais ce soutien a pris fin en juin 2014 et n’a pas été renouvelé. Depuis ce temps, toutes les initiatives pour assurer le renouvellement de cette source de financement sont restées vaines. Cette situation plombe le réseau dans son élan de fonctionnement efficace et de lutte implacable contre la corruption. C’est pourquoi, je me réjouis que cette problématique soit inscrite à cette Assemblée générale biennale au titre de questions qui feront l’objet des échanges au cours de nos travaux », a affirmé Louis Vlavonou.

Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC) est un réseau qui vise à coordonner, engager et renforcer la capacité des parlementaires africains à combattre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance.

M.M

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