(La dynamique continue)
Le Président français, après son arrivée au Bénin ce mardi 26 juillet 2022 dans le cadre de sa visite de travail, a rencontré le lendemain son homologue béninois, au Palais de la République. Après leur tête-à-tête, la signature des accords et la visite des trésors royaux, les deux Chefs d’État ont animé une conférence de presse conjointe. Conférence au cours de laquelle, plusieurs sujets dont celui sécuritaire, politique, économique ou culturel; n’ont pas été occultés.
Après sa réélection, Emmanuel Macron en tournée africaine. Et, trois pays ont été ciblés par le Chef de l’État français pour cette visite de travail. Après le Cameroun et avant la Guinée Bissau, Emmanuel Macron a passé une nuit à Cotonou. Ceci, afin de discuter conformément à son agenda, avec Patrice Talon. Au lendemain de sa venue, il s’est rendu au Palais de la Marina pour ainsi discuter avec Patrice Talon. Après leur huit-clos couronné par la signature des accords de partenariat, les deux Présidents ont contemplé les œuvres d’art exposées dans les mêmes locaux, rétrocédées par le pays d’Emmanuel Macron, quelques mois plutôt. Très attendue, ils sont enfin passés à la conférence de presse conjointe. Sortie médiatique qui a été caractérisée par plusieurs sujets d’intérêt, pour les deux nations. Après avoir remercié Emmanuel Macron pour la visite, Patrice Talon s’est réjoui de la qualité des relations entre les deux pays. Puisque, avoue ce dernier, la coopération entre ces deux pays depuis cinq a connu un véritable boom. En affirmant que les appuis financiers, techniques et directs de la France vers le Bénin envoisinent le demi-milliard d’euros sur la période 2017-2022, Patrice Talon a également indiqué que les banques privées françaises sont véritablement intervenues au Bénin. Ceci, dans le cadre des financements des investissements publics à hauteur dit-il, de 800 millions d’euros environ. « Tout cela, c’est hors marché financier obligataire », a-t-il évoqué. S’il doit qualifier ces relations sur ces derniers temps, Patrice Talon dira qu’elles sont débarrassées de la pesanteur du passé. La preuve, dit-il, ce sont les 26 œuvres rétrocédées au Bénin par la France et qui traduisent une coopération conviviale inespérée. Tout en annonçant la signature d’autres accords plus conviviaux sur la période 2022-2026, le Chef d’État béninois est convaincu que cela va donner un autre palier à la qualité de ces relations. « Et je l’attends de tout intérêt », avoue-t-il.
Sur le plan éducatif…
Patrice Talon a annoncé que parmi les accords signés lors de cette visite de travail, deux concernent le domaine de l’enseignement technique. Car pour lui, il est temps que les jeunes formés dans ce cadre soient aptes pour l’exercice du métier, à l’issue de leur formation.
Besoin d’armement…
« Nous avons évoqué également et convenu avec vous et vos équipes que la France va nous appuyer davantage dans notre effort de lutte contre le terrorisme. Parce qu(aujourd’hui, c’est l’un des principaux défis. Et, malheureusement, permettez que je le répète, nous n’avons pas encore obtenu gain de cause auprès des autorités militaires françaises pour une certaine donnée de la coopération notamment la fourniture d’équipements et de matériels militaires. Mais, je salue l’engagement de la France à nos côtés en ce qui concerne les renseignements. Il y a une bonne coopération entre nos deux pays dans ce domaine ainsi que ce qui concerne le renforcement des capacités. Mais, nos hommes ont beau être formés, ont beau avoir les renseignements, on a beau être braves, disposés à être fous, on a besoin d’armement, de matériels militaires. Et en cela, nous attendons un effort de votre part. Nous avons les moyens financiers d’acquérir ces équipements là. Mais aujourd’hui, avec les tensions qu’il y a dans le monde, acquérir ces équipements devient une problématique. Mais, nous savons que vous avez les moyens de nous les fournir. On l’a exprimé et vous avez pris l’engagement de faire ce qu’il faut, pour nous trouver ces équipements là. Donc je veux dire que dans ce domaine également, la coopération est bonne. Elle n’est pas encore aussi bonne que je le souhaitais, mais des engagements ont été pris », a-t-il épilogué.
Quant à la Culture…
En ce qui concerne le domaine culturel, Patrice Talon évoque face à Emmanuel Macron qu’il rêve faire du Bénin un pôle culturel sur le contient. C’est pourquoi, déclare-t-il, qu’il y a un quartier créatif culturel qui sera en quelque sorte une holding qui passe par la restructuration de l’Institut français et la construction du musée d’art contemporain.
Faible taux d’investissement privé…
En revenant sur les investissements privés au Bénin, Patrice Talon regrette un faible taux. Il suggère des investissements beaucoup plus directs que les marchés de prestation. Avec les réformes, Patrice Talon indique que c’est au Bénin qu’il faut investir désormais. « Les premiers venus seront les mieux servis », a-t-il lancé avec sourire. Pour finir, Patrice Talon a, à nouveau réitéré, son engagement à mieux entretenir les relations entre le Bénin et la France.
Macron répond…
En se réjouissant à son tour de la qualité des relations, Emmanuel Macron a épousé les idées de son homologue béninois, quant aux réformes culturelles et muséales. Dans la même veine, Emmanuel Macron souhaite que les discussions se poursuivent pour la rétrocession de nouvelles œuvres d’art, comme le souhaite le Bénin. Au-delà donc de la culture et de la création, le Président français souhaite que le Bénin soit un épicentre de la bonne coopération entre l’Afrique et la France. L’investissement sera renforcé, à l’instar d’autres projets et initiatives de la France, rassure le patron de l’Élysée. Si tout ceci est possible grâce à une sécurité garantie, Emmanuel Macron profite de l’occasion pour répondre à l’appel de Patrice Talon, sur ce pan. À l’entendre donc, la France sera toujours aux côtés des autorités béninoises pour lutter contre cette menace. « La France sera toujours aux côtés des autorités béninoise pour faire face à cette menace. Elle le sera en répondant à votre demande. Nous l’avons toujours fait. Notre appui sera d’abord civil et s’inscrit en appui aux stratégies de développement des zones les plus vulnérables et les plus exposées aux tentatives d’implantation des groupes terroristes. Et sur le plan sécuritaire conformément à la réorganisation que nous avons adoptée à l’échelle de l’ensemble de la région, notre rendez-vous pour répondre à votre demande en terme de formation et est que nous avons commencé ces derniers mois à répondre à cette demande par de la coopération en matière de renseignement par des interventions très concrètes que nous avons pu déployer. Je vais le redire et nous avons accéléré cette coopération encore ces dernières semaines pour détacher, former et planifier des opérations. Nous serons aussi au rendez-vous de ces demandes en répondant à vos besoins en termes d’équipement », a-t-il entre autres répondu.
J.G