La fête de l’indépendance approche à grands pas. Les autorités à divers niveaux font feu de tous bois pour offrir à leurs administrés une célébration inoubliable. Les places devant abriter l’événement font peau neuve. Et après ?
Le 1er août prochain, le Bénin va commémorer le 62ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Après deux ans de suspension de célébration festive à cause de la pandémie de la Covid-19, les autorités semblent mettre les petits plats dans les grands pour offrir aux populations une fête inoubliable. La commune de Lokossa, à l’instar des autres, est en plein dans les préparatifs. La place de l’indépendance est régulièrement balayée. Ses fleurs sont judicieusement taillées, de même que les gazons. Les murs et bancs publics de cette place mystique sont peints en blanc et attirent les regards de tout passant. De part et d’autre, flottent au gré du vent les drapeaux tricolores hissés. Les lampadaires solaires éclairent chaque coin de l’endroit. <<Tout est beau !>> s’exclame un citoyen rencontré sur ces lieux. Mais une question demeure. Que devient cette place au lendemain de la fête ?
Bien malin qui pourra répondre. Mais quand on se réfère aux années antérieures, il n’y a nul doute que l’aspect de cette place après la fête laisse à désirer. A en croire les dires de certains citoyens, »la place de l’indépendance est oubliée après le premier août ». Dans certaines communes, quelques semaines après l’indépendance, on ne trouve même plus de chemin pour aller à l’endroit qui a abrité le dépôt de gerbe. Il serait alors souhaitable que ces places symboliques soient régulièrement entretenues pour le bonheur de nos villes. Il doit en être ainsi surtout lorsqu’on sait que le gouvernement de la Rupture porte en point de mire le tourisme et la révélation de l’histoire du pays. Pourquoi ne pas penser à l’option de confier ces places aux particuliers pour qu’ils les mettent en valeur ? »Ceci pourrait apporter quelques devises au budget communal », soutient un de nos interlocuteurs.
Olivier Ballo