Législatives/France, Sénégal: Des soucis pour la Rupture

En France comme en Afrique, les nouvelles ne sont pas bonnes pour la majorité présidentielle. Lors des dernières législatives en France, « Ensemble » de Macron n’a pas obtenu la majorité absolue.  La majorité au pouvoir a obtenu 245 sièges sur 577. Ce qui a d’ailleurs amené le chef de l’Etat béninois à adresser un message à son homologue français. Dans sa lettre, Patrice Talon a évoqué la nécessité pour la France de se réinventer, de quitter la routine et la sérénité qui, peut-être, ne sont pas les meilleurs atouts de la France en ces circonstances. Le même scénario s’est reproduit au Sénégal. Les résultats des Législatives du 31 juillet dernier ne sont pas favorables à la coalition du président Macky Sall qui passe de 125 députés en 2017 à 82, sur les 165 que compte l’Assemblée, selon les résultats officiels provisoires. Ainsi, l’opposition confirme sa dynamique initiée lors des élections locales de janvier, notamment dans certaines grandes villes, et gagne 80 sièges de députés au total : 56 pour la coalition Yewwi Askan Wi de Ousmane Sonko et 24 pour celle de Wallu Sénégal de l’ancien président Abdoulaye Wade.

 

C’est dans ce contexte que le Bénin organise en janvier prochain les élections législatives. La particularité de ces élections, c’est qu’elles seront ouvertes à l’opposition, contrairement en 2019. Les populations pourront enfin s’exprimer librement. Elles pourront accorder leur vote au parti politique de leur choix. Ceux qui ont accumulé des frustrations depuis les élections de 2019, 2020 et 2021 auront enfin l’occasion de s’extérioriser dans les urnes. Il en de même pour ceux qui ont été victimes de déguerpissement par-ci, par-là et qui ont vu leurs conditions de vie se dégrader au fil des années, depuis 2016. La vie chère, avec la flambée des prix des produits de premières nécessités pourrait aussi s’inviter dans les urnes. Tout ceci, ajouté au contexte sénégalais, puis français où le camp présidentiel n’a pu avoir la majorité absolue ne joue pas en faveur des Partis siamois Union progressiste et Bloc républicain, les deux partis se réclamant du chef de l’Etat. En ce moment, la sérénité n’est certainement pas la chose la mieux partagée dans le camp de la majorité.

 

M.M

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