Filière cajou : l’IFA et les familles d’acteurs s’activent pour leur résilience avant 2024

Conformement aux dispositions statutaires, l’Interprofession de la Filière Anacarde (IFA) a réuni les familles d’acteurs de la filière anacarde à Dassa du 21 au 22 juillet dernier pour la première assemblée générale de l’année. Ceci pour faire l’état des lieux de la filière et recueillir les attentes de ces derniers dans un contexte marqué par la léthargie des usines de transformation.

Alors que l’interdiction des exportations de noix d’anacarde brut prendra effet dès avril 2024, les acteurs de la filière s’activent pour accroître leur capacité de production et relever les défis qui s’imposent à eux. Dans cette optique, l’assemblée générale organisée par l’IFA a permis aux participants d’appréhender les menaces, les opportunités et les défis relatifs à la filière. S’il est vrai que la production d’anacarde a connu une augmentation, les producteurs craignent la baisse de leurs revenus à cause de la chute des prix et de la fuite des noix dans les pays transfrontaliers. Cependant, l’opportunité qu’offre la zone industrielle de Glo Djigbé aux producteurs d’anacarde va favoriser la sécurisation des investissements, la maîtrise des prix de commercialisation, l’assainissement de la commercialisation ainsi que la crédibilité des acteurs auprès des institutions financières.
La famille des transformateurs quant à elle fait face à beaucoup de défis. En effet, de nombreuses usines de transformation d’anacarde ont dû suspendre les activités à cause de la volatilité des prix de la matière première, l’insuffisance de ressources pour s’approvisionner en grand stock, le non-respect des engagements par les fournisseurs de matière première, le défaut de qualité des noix, etc. Malgré ce tableau peu reluisant, les acteurs de la filière anacarde estiment qu’il existe des opportunités de renforcer le fonctionnement des usines anciennes et nouvelles grâce à des prix attractifs et à la généralisation du mécanisme de la vente groupée qui rendra disponible l’offre en noix d’anacarde brut.
Les recommandations des familles d’acteurs pour une douce transition
L’application de l’article 5 du décret N° 2022-214 du 30 mars 2022 sur l’interdiction des exportation de cajou en 2024 aura de profondes repercussions structurelles sur les familles d’acteurs de la filière anacarde et sur l’IFA. Afin de leur permettre de s’adapter progressivement au changement, ils recommandent entre autre la prise de connaissance des nouvelles dispositions relatives au modèle de commercialisation des noix de cajou brutes, mais aussi d’acter l’étude de la structure du coût de la transformation pour permettre une définition objective des prix de commercialisation.
Aussi l’IFA doit engager des discussions avec les partenaires au développement et les services publics sur la nécessité de définir les producteurs membres de coopératives comme cibles principales des interventions et sensibiliser les producteurs sur la nécessité d’appartenir à une coopérative pour bénéficier des interventions mises en œuvre dans la filière

M.A

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