Reçu ce dimanche 14 août 2022 sur la Radio Océan FM, l’ancien Député à l’Assemblée nationale, dans les médias, quatre mois après sa démission du parti Restaurer l’espoir (Re). Au cours de l’émission Carte sur table, Guy Mitokpè, puisque c’est de lui qu’il s’agit s’est prononcé sur plusieurs sujets notamment ceux relatifs à ses nouvelles ambitions ou encore à l’actualité politique nationale.
Il n’est plus Secrétaire général du parti Re. Après avoir lâché son désormais ancien mentor, Candide Azannaï, Guy Mitokpè, pour une première, se prête aux questions d’un journaliste. Reçu donc par Joël Tchogbé, l’ancien député à l’Assemblée nationale est revenu sur ce qu’il dévient, après cette démission. À l’entendre, il poursuit actuellement ses cours en cycle doctorale et se consacre beaucoup plus à sa famille. Une vie qui, dit-il, le passionne et pour laquelle il était obligé de se ménager.
Les vraies raisons d’une démission consommée…
Mais, loin d’être une raison évidente de sa démission du parti Re, après quinze années de militantisme aux côtés de Candide Azannaï, Guy Mitokpè évoque d’autres raisons ayant motivé cette démission. Au cours de l’émission, il a avoué qu’il ne pouvait pas se substituer au Président du parti. En d’autres termes, Guy Mitokpè parle d’un risque de conflit de personnalité en vue, entre Candide Azannaï et sa personne. Ne pouvant pas permettre cela, l’ancien honorable de la 16ème circonscription électorale a décidé donc, expose-t-il, de prendre ses responsabilités en démissionnant. Car, entre rester et saboter les activités du parti y compris la personnalité de son président, il a fait le choix judicieux. Sur ses rapports d’avec son ancien mentor, l’invité indique qu’ils sont cordiaux. Même si, avoue-t-il, Candide Azannaï n’a pas répondu à son dernier message lui souhaitant un joyeux anniversaire, comme c’est le cas d’autres membres du parti qui ont fait le même constat.
Opposant un jour, opposant encore…
En démissionnant du parti Re, beaucoup se sont demandés la prochaine destination de l’ancien jeune député. Sur la question, Guy Mitokpè n’a pas fait la langue de bois. << Je suis opposant et je demeure opposant>>, a-t-il affirmé. À l’entendre, ses convictions politiques demeurent intactes. En le disant, l’invité de la 88.6 MHz martèle qu’il n’y a rien eu de nouveau sous le régime actuel, pour qu’il change de veste. Tout en avouant avoir été approché par plusieurs formations politiques qu’elles soient de la mouvance ou de l’opposition, l’ancien suppléant de Candide Azannaï à la septième législature a estimé qu’il a en retour discuté avec toutes ces formations politiques en question. << Mais, mes convictions n’ont pas changé. Puisqu’il n’y a rien de nouveau pour que cela change >>, réitère-t-il. Seulement, loin de s’associer à tous les partis de l’opposition, deux seulement retiennent, dit-il, son attention. Lesquels avec qui, il réaffirme être en discussion. << Vous aurez lorsqu’on aura fini ces discussions, une idée claire de ma destination >>, promet le doctorant.
Candidat aux législatives prochaines ?
En affirmant être donc en discussion avec deux formations politiques de l’opposition pour son retour dans le gotha politique, Guy Mitokpè a profité de l’aubaine pour exprimer ses ambitions, quant aux prochaines joutes électorales. << Si le parti auquel j’appartiendrai me fait l’honneur de me porter candidat aux législatives prochaines, je serai preneur. Puisque je demeure un acteur politique, il n’y a donc pas de raison/pour que mes ambitions politiques s’éteignent >>, a-t-il confié, tout en insistant sur le fait que la décision reviendra à son futur parti politique.
Appartenance de la Fcbe à l’opposition, un mythe…
Si la posture politique du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) est toujours mitigée dans l’opinion publique béninoise, Guy Mitokpè donne quant à lui, son avis sur le sujet. L’ancien mentor de Candide Azannaï ,tout en laissant entendre être en pourparlers avec deux formations politiques de l’opposition, a exclu le parti Fcbe de la liste. Le disant, il s’étonne du fait qu’on classe Paul Hounkpè et ses caciques dans le rang de l’opposition << Ils sont de l’opposition ? Ceux-là ? Ah bon? Donc Paul Hounkpè, l’ancien Ministre de Yayi là est de l’opposition. Il est chef de file de l’opposition. Je ne savais pas >>, a-t-il ironisé, au micro de Joël Tchogbé. Avec cet avis, l’on comprend donc que l’invité exclu déjà la Fcbe de sa prochaine destination.
Mariage sain de l’opposition, s’il doit y en avoir…
Tout en qualifiant le mariage entre l’Union progressiste (Up) et le Parti du renouveau démocratique (Prd) de malsain, Guy Mitokpè a estimé que cette union est comme celle de deux personnes atteintes de la drépanocytose. Puisque, justifie-t-il, l’Up et le Prd n’ont aucun lien intrinsèque de commun. Pis, en désignant Joseph Djogbenou de personne « peu crédible » entre son rôle joué à la Cour constitutionnelle pour l’avènement surprenant du certificat de conformité et sa désignation à la tête de l’Up, Guy Mitokpè se dit réconforté dans sa position vis-à-vis de cette mouvance. Sautant sur l’occasion, il a profité pour appeler l’opposition à un mariage sain, si jamais l’idée de se mettre ensemble venait à prospérer.
Tout n’est pas noir sous Talon…
En faisait un saut dans l’actualité nationale, Guy Mitokpè a estimé que même si rien n’a changé en ce qui concerne son opinion vis-à-vis de Patrice Talon et de sa gouvernance, cela ne voudra pas dire que tout est noir sous sa gouvernance. En le félicitant pour certains efforts, Guy Mitokpè se réjouit entre autres, de la mise à la retraite de certains acteurs politiques qui ont pour lui assez duré dans l’univers politique du pays. Ainsi, il se dit heureux de voir que la Rupture laisse un tant soit peu place aux jeunes acteurs politiques, pour une certaine éclosion.
J.G