Mara’Can, Cameroun 2022: Débâcle historique des Ecureuils, la responsabilité du Conor

Les 23 et 24 septembre 2022, le Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé au Cameroun a vibré au son et au rythme du Maracana africain. Le Bénin qui y a pris part est rentré bredouille et humilié.

 

A la 9e édition de la coupe d’Afrique des nations de Maracana (Mara’Can, Cameroun 2022) conjuguée au passé, le Bénin y a répondu présent dans la catégorie Seniors (35 à 44 ans). La seule d’ailleurs mise en compétition par la Fédération Internationale de Maracana Association (FIMAA). Le Bénin a toujours honoré toutes les éditions Mara’Can. Cette fois-ci, la pilule est amère. Très amère même à avaler. Et ce ne sera pas nos représentants qui diront le contraire. Les circonstances de leur participation peuvent expliquer en partie le très pâle visage présenté par les Ecureuils maracaniers. En termes de résultats sportifs, on n’exagère rien en parlant de débâcle. Et les chiffres le justifient sans complaisance. Quatre matches, une petite victoire aux tirs au but, trois défaites dont une véritable déculottée face à la Côte d’Ivoire (2-8). Soit 03 buts marqués pour 13 buts encaissés en seulement quatre sorties. Ce qui n’est jamais arrivé en huit participations du Bénin.

La responsabilité du Conor

Nul doute que la Covid-19 mais surtout la période de crise que traverse le Maracana béninois en sont pour beaucoup dans ce naufrage collectif. Depuis deux ans, il n’y a plus de championnat national. Les pratiquants se contentent de séances d’entraînement et de galas sporadiques. Les Ecureuils retenus n’ont aucune compétition dans les jambes. Aucun automatisme et beaucoup d’hésitations même du côté de l’encadrement technique.  Sur le terrain, cela est nettement perceptible. A tel point qu’on peut se demander si la participation du Bénin était obligatoire. A priori, non. Puisque d’autres pays du pré-carré du Maracana originel ont brillé par leur absence. Notamment le Togo, le Niger et accessoirement le Mali. Le Bénin, se sentant moins préparé pouvait faire pareil. Le Conor, truffé de membres inexpérimentés en matière de gestion d’une telle expédition sportive a décidé de conduire nos «pauvres» joueurs à l’abattoir. Tout s’est fait dans l’impréparation totale. En témoigne le mode de sélection des joueurs. Par manque de temps, tout est fait en une journée lors d’un petit tournoi ad’hoc qui a regroupé individuellement les joueurs, et non les équipes. Aussi, à Yaoundé, la qualité des maillots portés par la sélection du Bénin a-t-elle été une honte pour notre pays. Si ce n’est pas la mention Bénin lisible au dos, on croirait une équipe quelconque venue du ‘’Gondouana’’. Au même moment, les autres sélections ont arboré leurs couleurs nationales traditionnelles. Alors, pourquoi le Bénin doit-il se particulariser de façon aussi négative et grossière ? Par ailleurs, l’une des rares satisfactions du côté béninois concerne l’arbitrage. Le seul compatriote présent sur la compétition est Brice Aïtchedji. Il est désigné Meilleur arbitre du tournoi.

Ne pas rater l’édition 2023

En tout cas, c’est officiel ! La prochaine édition aura lieu au Bénin. Victor Topanou, le président du Comité de Normalisation (Conor) a reçu officiellement le flambeau lors de la cérémonie de clôture de la compétition samedi 24 septembre dernier à Yaoundé. Le Bénin est prévenu. Et il doit mieux faire qu’en 2013 à Cotonou. Tant aux plans organisationnels que sportif. C’est tout le mal qu’on puisse souhaiter au prochain Comité exécutif de la Fédération béninoise de Maracana que le Conor a pour mission, entre autres, de mettre en place à l’issue de la période transitoire. Nous y reviendrons…

P.H. (Source Externe)

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