Pollutions accidentelles des côtes par les hydrocarbures: Enabel dote le Bénin d’un Atlas de vulnérabilité

Le Bénin dispose désormais d’un Atlas de vulnérabilité des côtes et des milieux lagunaires béninois aux pollutions accidentelles par les hydrocarbures. Ceci, grâce à l’Agence belge de développement (Enabel), à travers son projet PASPort. Après un long processus de réalisation de cet outil important, les acteurs concernés sont conviés depuis ce mercredi, 19 octobre 2022 à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo, à un atelier de restitution et de prise en main de l’Atlas.

 

Deux jours durant, les acteurs impliqués dans la protection de l’environnement marin s’approprieront la gestion de l’Atlas de vulnérabilité des côtes et des milieux lagunaires béninois aux pollutions accidentelles par les hydrocarbures. Ceci, à travers une série de communications, des exercices de simulation ainsi que des échanges sur les modalités de suivi et de mise à jour de l’Atlas. Dans son mot de bienvenue, le Directeur des affaires portuaires, maritimes et fluvio-lagunaires, Kouton Désiré a témoigné sa gratitude au partenaire Enabel pour avoir appuyé le Bénin dans sa volonté d’honorer les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale notamment la Convention internationale de 1990 sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures. Une Convention dont les dispositions exigent de chaque Etat membre, l’élaboration d’un plan d’intervention d’urgence en cas de pollution marine accidentelle par les hydrocarbures et d’un Atlas de vulnérabilité. Quant au Coordinateur du projet PASPort, Hervé Corbel, il a rappelé le processus de réalisation de l’Atlas ainsi que les objectifs et les réflexions ayant abouti à la mise en place du comité de suivi. A l’en croire, la première version de l’Atlas a subi des amendements qui ont permis de parvenir à une deuxième version améliorée voire définitive. Procédant à l’ouverture des travaux, le secrétaire général adjoint du ministère des infrastructures et des transports, Urbain Tchiakpè a fait savoir que le Bénin dispose d’un espace maritime d’environ 46 000 m2 où s’y mènent diverses activités économiques notamment le transport des personnes et des biens, la pêche et les activités d’exploration et d’exploitation pétrolière. Les eaux maritimes béninoises sont donc exposées à d’importants trafics de navires dont les pétroliers et gaziers. “Les opérations de transbordements d’hydrocarbures, les abordages, les échouements et tous les autres accidents que pourraient générer ces trafics, présentent des risques de déversement d’hydrocarbures en mer. Ces risques constituent des menaces pour l’environnement marin“ a-t-il martelé pour montrer la nécessité de protéger le milieu marin notamment les sites les plus sensibles. Ceci, au regard de l’importance économique des mers et océans. L’actualisation en 2018 du plan d’intervention d’urgence, en cas de pollution marine accidentelle par les hydrocarbures, a donc révélé la nécessité d’élaborer la cartographie de vulnérabilité des côtes à la pollution des hydrocarbures, a-t-il soutenu. Selon ses dires, le présent atelier permettra au Bénin de renforcer son dispositif de prévention et de lutte contre la pollution du milieu marin. Il n’a pas manqué également de témoigner sa reconnaissance à la Coopération belge pour l’assistance soutenue au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la protection de l’environnement marin.

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