Mondial de football/A la découverte du pays hôte: Le Qatar et son économie à l’heure du mondial 2022

Depuis les années 1970, le Qatar connaît une modernisation considérable, profitant des hauts revenus issus de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le Qatar se hissait en 2016 au 4e rang du classement des nations possédant le plus haut produit intérieur brut (PIB) par habitant.

 

L’économie du Qatar dépend en grande partie d’une importante main-d’œuvre étrangère travaillant principalement dans le secteur de la construction. Le PIB du Qatar a plus que triplé en cinq ans, atteignant le chiffre de 173 milliards de dollars en 2013. En outre, le pays génère de très confortables excédents financiers. Ce qui lui permet de lancer de grands programmes industriels. Les hydrocarbures emploient 38 % de la population et génèrent 60 % du PIB, le secteur des services (tourisme, construction) emploie quant à lui 59 % de la population.

Défendant cependant le principe de la libre entreprise, il encourage l’investissement privé par certaines incitations fiscales comme la suppression d’impôt sur le revenu des personnes physiques. Quant aux sociétés étrangères, elles sont imposées de 5 % à 35 % sur les bénéfices qu’elles réalisent sur place, encore que nombre d’entre elles fassent exception à la règle, soit parce qu’elles sont des coentreprises, soit parce qu’elles sont sous contrat avec l’Etat.

Une économie très dépendante du pétrole…

Jusqu’en 2014, le Qatar possède la croissance économique la plus vive de la région du Golfe grâce aux renchérissements des cours du pétrole mais aussi depuis quelques années à la mise en place de son programme gazier. Mais l’économie du pays reste très dépendante du pétrole qui représentait en 2014 plus de 66 % de ses revenus. Aussi, le krach sur le cours du baril qui passe de 127 $ fin 2014 à 30 $ en janvier 2016, a mis le budget 2015 en déficit, le budget 2016 étant prévu en déficit de 12,77 milliards de dollars. Le pays est à la onzième place au palmarès des producteurs OPEP pendant la décennie 2010, derrière l’Arabie saoudite et l’Irak, l’Iran et les Émirats.

Et pourtant…

A côté du pétrole et du gaz, l’agriculture, l’élevage et la pêche, ressources traditionnelles du Qatar, sont également à l’ordre du jour, grâce à l’implantation de fermes expérimentales de l’Etat. La pêche, quant à elle, satisfait à 90 % la demande locale. Le Qatar était aussi une région de culture de perles.

En effet, après l’arrivée de la perle japonaise sur le marché mondial dans les années 1920 et 1930, l’industrie de la perle au Qatar stagne du fait de cette nouvelle concurrence. C’est la découverte du pétrole dans les années 1940, qui va complètement transformer l’économie du pays. Les ressources principales du Qatar proviennent maintenant des exportations de pétrole et de gaz naturel. A fin 2013, les réserves de pétrole du pays sont estimées à 25,1 milliards de barils (2,6 milliards de tonnes), soit 1,5 % des réserves prouvées mondiales, ce qui le classe parmi les vingt premières puissances pétrolières de la planète, juste devant la Chine et le Brésil. Le Qatar détient actuellement les troisièmes réserves de gaz (24 700 milliards de mètres cubes soit 13,3 % des réserves prouvées mondiales à fin 2013) après l’Iran et la Russie. Il est le quatrième producteur, loin derrière les Etats-Unis et la Russie et à peu près au même niveau que l’Iran et le Canada.

 

Premier émetteur mondial de CO2…

Par ailleurs, le Qatar est le premier émetteur mondial de CO2 par habitant, avec une émission par habitant trois fois supérieure à celle des États-Unis. Le PIB par habitant du Qatar est l’un des plus élevés du monde. Au PIB nominal, le Qatar, avec un PIB estimé à 173 milliards en 2012, est cependant très loin derrière les dix grandes puissances que sont (dans l’ordre) les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, le Brésil, la Russie, l’Inde, et l’Italie. Il est également derrière des moyennes puissances comme la Colombie, l’Argentine, le Nigeria, l’Indonésie ou l’Afrique du Sud. De ce fait, le Qatar n’est classé qu’au 50e rang des puissances économiques… La suite dans la prochaine parution.

Réalisation : Abdul FataÏ SANNI (Source : wikipedia)

découverte du paysInternationalMondial 2022Mondial de footballQatarSport
Comments (0)
Add Comment