Sobemap/Risque de nouveaux chômeurs: Les doutes se confirment…

En sa séance du Conseil des ministres du mercredi, 30 novembre 2022, le gouvernement a décidé de la dissolution de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap). Alors que les assurances sont données quant à la sauvegarde des emplois, il paraît évident que tous les emplois ne soient préservés. Et les doutes semblent se confirmer avec la réaction du porte-parole du gouvernement…

 

Face aux professionnels des médias vendredi, 02 décembre 2022, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbedji  « explique que la nouvelle société qui se met en place recrutera sans doute plusieurs agents parmi ceux qui sont là ». « Ceux qui ne le seront pas, il leur sera fait conformément à ce que le droit a prévu », a-t-il déclaré. Il n’a pas occulté la main d’œuvre docker. Une réaction qui laisse davantage perplexe. Le porte-parole du gouvernement précise que l’État a déjà créé le bureau d’embauche unique qui est désormais l’instance en charge du recrutement, du déploiement et de la gestion du personnel docker en améliorant leurs conditions de vie et de travail. « Tout ce qui doit être fait sera fait » semble-t-il rassuré. Les doutes quant au risque que des travailleurs soient laissés sur le carreau semblent donc se confirmer. De l’analyse desdits propos, il est clair que tout le personnel ne sera pas recruté encore moins la main d’œuvre que constituent les dockers. Difficile donc voire impossible d’avoir la garantie que tous les dockers ainsi que le personnel en service à la Sobemap seront recrutés et mis à la disposition de la nouvelle société de manutention portuaire. Surtout qu’un accent sera mis sur la spécialisation des acteurs et leur compétitivité, il est à craindre que des emplois soient à nouveau supprimés. Si les dockers se sont toujours plaints de mauvaises conditions de vie et de travail, ils ne peuvent que se réjouir d’une amélioration de leur situation mais l’idéal reste le maintien des emplois.

Adieu la Sobemap…

En effet, faut-il le rappeler, le gouvernement a décidé de la création d’une nouvelle société de manutention portuaire pour plus de compétitivité et d’efficacité. Une option encore loin de faire l’unanimité dans l’opinion publique. « La modernisation en cours du port de Cotonou conduit à la réorganisation des activités portuaires autour de trois principaux terminaux, à savoir : un terminal polyvalent, un terminal à conteneur et un terminal vraquier en construction. Un tel contexte appelle davantage de professionnalisme et de spécialisation des acteurs, puis nécessite la mobilisation d’importants moyens financiers par les manutentionnaires. C’est pourquoi, le Gouvernement a fait l’option de créer une nouvelle société de manutention pour la gestion du terminal polyvalent et du terminal vraquier. Celle-ci sera d’économie mixte avec son capital porté par l’Etat et un partenaire stratégique de référence internationale“ précise le compte-rendu du Conseil des ministres. Faut-il le préciser, selon le compte-rendu du Conseil des ministres, il est reproché à la Sobemap, son faible niveau de compétitivité qui s’expliquerait par “son statut d’entreprise publique qui ne facilite pas la flexibilité et l’adaptation aux exigences du commerce maritime international“. “En cause aussi, sa trop faible capacité d’investissement qui ne lui permet pas d’adapter ses équipements aux besoins de l’industrie maritime en perpétuelle mutation ainsi que la structure de ses charges d’exploitation“ lit-on également. “Ce choix présente le double avantage de faire profiter au port de l’expertise du partenaire stratégique, de son réseau d’armement qui induira l’accroissement du trafic portuaire et de sa capacité à mobiliser les financements nécessaires à l’acquisition d’équipements modernes de manutention“ précise le gouvernement.

doutes se confirmentNationalRisque de nouveaux chômeursSobemapSociété
Comments (0)
Add Comment