(P@SRIS/Enabel appuie l’Ong Nego-Com)
La problématique de santé publique pour un travail décent au Port de Cotonou est au cœur d’un atelier de réflexion de deux jours à Azalai Hôtel de Cotonou. Initié par l’Ong Nego-Com avec le soutien du Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive et à l’information sanitaire (P@SRIS), il réunit les acteurs de la plateforme portuaire et les ministères sectoriels.
Mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel), le Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive et à l’information sanitaire (P@SRIS) contribue à la bonne gestion du dividende démographique, à la réduction de la mortalité maternelle et infantile et à l’amélioration de la productivité du capital humain. Son action se retrouve dans la mise en œuvre, par l’Ong Nego-Com, du projet de renforcement des Droits à l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (DSSR) intitulé « IST/VIH, Passe pas Par Moi (IVPPM) au Port autonome de Cotonou. L’intervention de l’Ong Nego-Com sur la plateforme portuaire a permis de se rendre compte, qu’outre les problèmes des IST et VIH Sida, d’autres problèmes de santé existent et constituent une entrave majeure à la bonne exécution du travail. L’atelier de réflexion sur la problématique de santé publique pour un travail décent au Port de Cotonou vise alors à contribuer à la création des conditions d’un environnement-santé favorable pour un travail décent au profit de l’ensemble des acteurs portuaires. Durant deux jours, les parties invitées vont identifier les problèmes clés de santé en milieu portuaire, recenser les pathologies courantes, faire un état des lieux par rapport à leur gestion, des impacts et risques de ces problèmes, identifier les stratégies pour apporter des solutions durables.
Dans son mot de bienvenue, le coordonnateur IVPPM, Jacob Sovoessi a souligné qu’il s’agit de faire du travail décent, la pierre angulaire du Port de Cotonou. Ce qui, à ses dires, passe par la résolution des problèmes de santé, la sécurité au travail, la maîtrise des risques professionnels, etc.
Pour Dr Elysée Somassè, Intervention Manager du P@SRIS, le Port étant le poumon économique du Bénin, veiller à ce que les travailleurs évoluent dans un environnement décent et en sécurité est une question transversale. Il faut aimer le travail qu’on fait. Cela passe par l’assurance que le travail n’affecte pas la santé et que le travailleur soit conscient des risques et adopte les bonnes attitudes, et que l’employeur offre un cadre d’échange qui fasse progresser les conditions d’un travail décent, assurer la sécurité du travailleur, a-t-il laissé entendre.
Représentant le ministre de la santé, le Directeur national de la santé publique, Dr Sourakatou Salifou nourrit l’espoir que les réflexions vont aussi aborder les questions liées au régime sanitaire, les questions d’assurance maladie, pour aboutir à un cadre permettant la prise en charge des travailleurs du Port de Cotonou.
Pour le Directeur général du Port autonome de Cotonou, Joris Thys, c’est le droit des presque 10 mille travailleurs du Port d’exiger la sécurité, la protection sociale, la liberté de s’organiser et d’exprimer leur revendication. Des actions déjà menées par la direction du Port, il a cité la création du Bureau d’embauche unique pour les tâcherons et dockers, lequel a solutionné les problèmes de recrutement, l’immatriculation des travailleurs, une politique équitable de rémunération afin de rendre à cette corporation son humanité.