Du 13 au 17 décembre 2022, la Superstar de la musique béninoise Angélique Kidjo était en tournée dans le Nord du pays. Ceci, dans le cadre de la célébration des vingt ans en tant qu’Ambassadrice de la bonne volonté de l’Unicef. Après cette randonnée de cinq jours où elle a rencontré avec l’Unicef Bénin enfants et jeunes touchés par le débordement de violence lié à la crise du Sahel et le changement climatique dans la région, il a été jugé utile qu’un point soit fait. Ainsi, face à la presse nationale et internationale ce lundi 19 décembre 2022, celle qui se fait appeler affectueusement la Diva internationale, accompagnée de la Représentante résidente de l’Unicef Bénin, Djanabou Mahondé ont fait un bilan de cette initiative. À écouter cette dernière, cela a été une joie pour l’Unicef Bénin de célébrer aux côtés d’Angélique Kidjo, ces vingt années rendus à l’Organisme ainsi qu’aux enfants et jeunes, pour le respect et la réalisation de leurs droits. « On a pu rencontrer les enfants, les adolescents et les jeunes du Bénin engagés dans la promotion de leurs droits. Nous avons eu l’opportunité de visiter le Nord Bénin et de rencontrer quelques communautés de Natitingou, de Tanguiéta ou de Boukoumbé. Cette rencontre montre également à quel point nous à l’Unicef, nous nous engageons auprès des communautés même à des endroits assez reculés avec nos partenaires pour pouvoir nous rassurer qu’ils bénéficient des services essentiels », a évoqué Djanabou Mahondé. À son tour, Angélique Kidjo est dans sa prise de parole revenue sur quelques faits marquants de cette tournée. En réitérant son attachement particulier au Nord Bénin, celle qui compte cinq Grammy dans son palmarès d’artiste a évoqué que ce qui lui a donné de la force, c’est l’engagement des jeunes à s’attaquer à tous les problèmes qui sont au cœur de leur mission en tant qu’Unicef. « J’ai rencontré une jeune fille qui n’a que 16 ans, qui s’exprime si bien et qui est déterminée à promouvoir la cohésion sociale. Elle veut que sa communauté vive en paix et pour cela, elle réunit ses camarades chaque semaine pour leur fournir des informations fiables sur la façon dont ils peuvent demander de l’aide, en brisant des tabous autour de questions qui ne sont pas abordées à l’école ou à la maison, et en leur encourageant à faire campagne contre le mariage des enfants, les grossesses précoces, l’abus d’alcool et le harcèlement sexuel à l’école comme ailleurs. C’est la jeunesse que je souhaite voir dans tous les pays d’Afrique où je me rends », s’est-elle réjouie. Elle dit avoir également rencontré au cours de cette tournée, des adolescentes qui ont fui des mariages forcés et ont été réintégrées dans leurs communautés grâce à des opportunités de formation professionnelle et des activités génératrices de revenus, comme la couture, la cuisine ainsi que la soudure et la maçonnerie, a visité un centre de nutrition à Tanguiéta pour voir comment les agents de santé contribuent à sauver la vie de ces enfants ou encore des écoles et des centres de promotion sociale où elle a rencontré des enfants et adolescents réfugiés du Burkina Faso. « Nous devons renforcer la capacité des communautés à se battre pour eux-mêmes, afin qu’elles soient suffisamment résilientes pour absorber les chocs, pour que nos institutions ne soient pas submergées et pour que nous ne brisions pas tous les résultats et progrès que nous avons atteints jusqu’à aujourd’hui », a laissé entendre la défenseuse des droits des enfants et des jeunes.