S’il y a une actualité politique qui polarise depuis peu l’opinion au Bénin, c’est les législatives du 08 janvier 2023. Alors que les partis politiques retenus dans cette course par la Commission électorale nationale autonome (Cena) intensifient leurs activités sur le terrain en attendant le lancement officiel de la campagne électorale, d’autres qui ne sont pas partants décident de jeter leurs dévolus sur ceux en compétition. En témoignent les nouvelles positions des partis Fcdb de Soumanou Toleba et du Rlc de Irénée Agossa. En effet, si le premier a appelé à soutenir les deux formations politiques les plus en vue de la mouvance à savoir l’Union progressiste le renouveau (Up-R) et le Bloc républicain (Br), le second a, de son côté, déclaré son soutien à l’Up-R. Là où le bât blesse quant à ces déclarations, c’est que ces deux formations politiques qui donnent ainsi des consignes de vote au profit des partis de la mouvance ont toujours déclaré être de l’opposition. Autrement, sans aucune nouvelle donne, deux partis politiques qui ont toujours clamé leur appartenance à l’opposition, même si modérée, se trouvent à soutenir curieusement deux partis de la mouvance. Seulement, au-delà du manque de dextérité et de féérie que ces nouvelles postures politiques de la Fcdb et lu Rlc peut soulever, rien ne devrait étonner. Puisqu’ils n’ont jamais pour autant joué un jeu clair dans cet univers politique, depuis leur avènement. Ce qui d’ailleurs militait en faveur de ceux qui ont toujours pensé que ces deux formations politiques, qui n’ont jamais pris fait et cause pour l’opposition véritable, sont des antichambres du régime en place. Leur soutien donc à la mouvance signifie clairement qu’ils ont enfin jeté le masque. Ainsi, suivant cette chronologie, la prochaine étape devrait sans nul doute être leur fusion. Rlc à l’Up-R, la Fcdb soit à l’Up-R ou au Br. Ce qui consacrera leur disparition de l’échiquier politique, réduisant de fait le nombre de partis politiques existant. D’ailleurs, Irénée Agossa du Rlc qui prône la mutation des forces n’aura aucune raison de ne pas se fondre dans l’Upr. Pour dire que le théâtre a assez duré.
J.G