Drame de Dassa: Le gouvernement a-t-il pris en charge les rescapés ?

(Réaction et démarches salutaires du gouvernement)

La prompte réaction du gouvernement suite à l’accident mortel de Dassa-Zoumè ainsi que les démarches entreprises non seulement pour la prise en charge des rescapés mais surtout l’accompagnement des parents des personnes décédées, restent salutaires. Cependant, les différentes réactions laissent place à une confusion autour de la prise en charge des rescapés par l’Etat ou non. Les dépenses sont-elles à la charge de l’Etat ou des parents ?

 

Le peuple béninois est en deuil. Plus d’une vingtaine de décès enregistrés ce dimanche, 29 janvier 2023 dans un grave accident de circulation à Dassa-Zoumè. Alors que le gouvernement présentait ses condoléances aux familles éplorées, des diligences ont été effectuées pour sauver les rescapés en les convoyant vers la capitale économique où la plupart sont pris en charge au Cnhu-HKM et d’autres à Abomey-Calavi. Le gouvernement, compatissant à la douleur liée à une telle tragédie, a instruit le personnel soignant afin que les soins ne fassent point défaut aux rescapés. Bonne nouvelle ! Mais qui paiera finalement la facture ? Si plusieurs sources n’ont pas manqué de rassurer du fait que le gouvernement s’engage à prendre en charge les dépenses liées aux soins, les réactions semblent pourtant entretenir une certaine confusion.  « Le ministre de la Santé et moi avons rencontré un groupe de parents qui se sont déplacés au service de réanimation pour l’identification des corps de leurs parents. L’un des messages est de leur dire que sur instructions du chef de l’Etat, l’ensemble du gouvernement est mobilisé. Ils peuvent rester chez eux pour permettre aux médecins et experts de s’occuper des blessés. Le président de la République a également donné les instructions pour que tous les frais soient pris en charge pour les soins des blessés. Il y en avait qui se posaient des questions de savoir s’il fallait payer des médicaments. Le message clair est de leur dire de rester sereins. Nous prenons en charge les frais nécessaires aux blessés », a confié le ministre des finances, dans des propos rapportés par lematinal.bj. Chose curieuse, la réaction du ministre de la santé face aux parents des victimes, semble moins rassurante à cet effet. “… le Chef de l’Etat a instruit, ceci est très important, pour que l’ensemble de la prise en charge soit effectuée sans coût additionnel pour les parents. Cela a plusieurs avantages. L’équipe soignant n’a pas à réfléchir avant de prodiguer les soins, tous les médicaments et tout ce qu’il faut est mis à disposition et on agit sans vous tendre des ordonnances. Ça permet également d’éviter les retards“ a martelé l’autorité ministérielle. Que doit-on comprendre par cette réaction ? Pour beaucoup d’observateurs, il n’est pas exclu qu’au terme des soins nécessaires et urgents, que des factures soient remises aux parents des victimes. Même si l’idéal serait que, dans de pareilles circonstances, le gouvernement témoigne sa solidarité aux victimes en épargnant aux parents, ces dépenses. En tout cas, la confusion s’installe davantage et des clarifications du gouvernement sont vivement attendues…

Le gouvernement au chevet des victimes…

Le gouvernement, depuis l’annonce du drame, s’est employé à tout mettre en œuvre pour sauver ce qui peut encore l’être et surtout accompagner les parents des personnes décédées. Outre les ministres envoyés sur les lieux, des dispositions pratiques ont été prises. Selon le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, le Samu ainsi que les autres ambulances des départements des collines, du Zou, de l’Atlantique, du Littoral et de l’Ouémé ont été déployés aussitôt vers Dassa pour assurer le transfert de tous les cas vers Cotonou pour assurer une prise en charge optimum. Par ailleurs, une cellule de crise est mise en place et les parents des passagers du bus impliqué dans l’accident ont été invités à une séance lundi 30 janvier au Palais des Congrès de Cotonou. Une rencontre au cours de laquelle, ils ont été informés de la situation et de l’identité des survivants. Une cellule d’accompagnement composée de psychologues, de médecins se tient également aux côtés des victimes et de leurs parents. En outre, une enquête est ouverte pour élucider les circonstances du drame. Faut-il le souligner, le drame survenu ce dimanche 29 janvier à hauteur de la commune de Dassa-Zoumè, du fait de la collision entre un bus de transport de voyageurs et un camion, a occasionné au moins 22 décès et de nombreux blessés.

M.M

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