Tori-Bossito/Projet ‘’Nos droits, notre vie »: L’Académie Rev’Elles démarre, 20 filles en situation d’indigence en formation

L’arrondissement d’Azohouè-Aliho dans la commune de Tori-Bossito, département de l’Atlantique a abrité, vendredi 10 mars 2023, le lancement officiel de l’Académie Rev’Elles, une initiative de l’organisation Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS) inscrite dans le cadre du projet ‘’Nos droits, notre vie’’ piloté par le Mouvement ‘’Billi Now Now Bénin’’. C’était à l’espace Kwafè camping club (Kcc) en présence de responsables à divers niveaux au plan communal, des représentants des autres organisations membres du consortium ‘’Billi Now Now Bénin’’ et des bénéficiaires.

 

« C’est un programme qui permet d’autonomiser, de former, de rendre capables les jeunes filles de la commune de Tori-Bossito, à pouvoir révéler leur plein potentiel, à pouvoir assumer leur leadership et également à pouvoir faire des choix éclairés pour éviter les grossesses non désirées, les Ist, et pour prendre le lead de leur vie », dévoile Marilyne Dégboé, Chargée de projet sur le projet ‘’Nos droits, notre vie’’, membre de JVS. Les bénéficiaires, souligne-t-elle, sont « des filles vulnérables, en situation d’indigence et de vulnérabilité, en situation de précarité dont les parents ont du mal à assurer les frais de formation pour qu’elles puissent avoir le diplôme ». Tout part d’un camp-formation qui, va renforcer les capacités des filles et de leurs mentors. De 70 recensées au départ, elles ne seront que 20 retenues à l’arrivée, et ce suivant des critères précis. « La sélection a été faite sur des critères sociaux qui ont été préétablis par des assistants sociaux qui se sont basés sur des critères d’indigence, des critères de vulnérabilité, le pouvoir économique des parents, le nombre d’enfants dans le ménage, toutes choses pouvant montrer le degré de vulnérabilité. Et il y a eu des critères de cotation. Nous avons fixé comme barre minimum, 8 sur 13 pour les sélectionner. Donc il fallait avoir au minimum 8 points sur les 13 critères de vulnérabilité pour pouvoir prétendre bénéficier de ce programme », a expliqué Marilyne Dégboé. Elle poursuit : « Pendant ce camp, nous allons former les filles sur les thématiques de santé sexuelle, les méthodes de contraception, les IST/VIH et moyens de prévention, l’hygiène menstruelle et corporelle, les violences basées sur le genre et les mécanismes de protection, les compétences de vie courante. Les mentors quant à eux seront outillés sur ces mêmes thématiques mais également sur le leadership et la notion de mentorat ». Pour la Chargée du projet ‘’Nos droits, notre vie’’, après les trois jours de formation, les bénéficiaires vont continuer dans les ateliers. « Avec un montant forfaitaire, le projet va contribuer à leur frais de formation ». La formation dans les ateliers, c’est dans plusieurs secteurs dont la couture, la coiffure, l’informatique. Prenant la parole, la présidente de l’Ong JVS, Hermione Bokossa a insisté sur les attentes par rapport au programme. « A travers ces trois jours d’apprentissage que nous aurons avec les 20 filles du programme, nous espérons déjà d’une part leur présenter les objectifs du programme, qu’est-ce que nous souhaitons, ce que nous attendons de leur  part  tout au long de la première phase qui va durer 3 mois, nous discuterons également de ce que nous espérons que les mentors de ces filles leur apportent comme informations, pour leur éducation, et on espère qu’à la fin de l’ensemble du programme, nous aurons nos 20 filles toujours dans le programme, et nous espérons qu’elles seront convaincues de pouvoir finir leur cycle d’apprentissage dans le métier qu’elles auraient choisi et nous espérons également qu’elles seraient plus aguerries et qu’elles deviendront des ambassadeurs sur les thématiques de santé de reproduction, qu’elles seraient des filles leaders dans leur communauté… ». Mais en attendant, la présidente de JVS a tenu à remercier les autorités de Tori- Bossito qui n’ont pas ménagé leur appui ou leur soutien à la mise en œuvre du projet. « Chères bénéficiaires, j’ose croire que vous donnerez le meilleur de vous-même pour qu’à l’issue de ce camp, les objectifs fixés soient atteints. A vous chers mentors, je vous invite à avoir un regard bienveillant sur ces filles et à me remonter au besoin vos préoccupations ; lesquelles je me ferai toujours le plaisir de répondre par le biais de mes services compétents », a déclaré sur la place le Chef d’arrondissement d’Azohouè-Aliho, Gérard Agbozo procédant au lancement officiel de l’Académie au nom du maire de la commune de Tori-Bossito. Et comme pour rassurer l’autorité communale, Rachelle Nougbonon, la représentante des bénéficiaires, tout en saluant l’initiative, a promis que tous les enseignements qu’elles recevront à la formation seront mise en application le long de leur vie. Également présent, le président de l’Association des artisans de la localité, Albert Yessinon s’est réjoui du projet et a souhaité que cela ne s’arrête pas en si bon chemin.

« Le projet a démarré officiellement depuis janvier 2023 et sa phase pilote dans la commune de Tori-Bossito va durer 6 mois. Mais nous espérons que si cette phase pilote se déroule bien, notre partenaire Planned Parenthood Global (PP Global) puisse nous accompagner à étendre le projet », conclut la Chargée du projet ‘’Nos droits, notre vie’’, Marilyne Dégboé.

 

M.M

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