L’actualité, ces derniers jours, est faite de scandales financiers dans deux structures étatiques avec des arrestations opérées dans le rang des premiers responsables des structures concernées. Au Conseil National de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites et les Épidémies (CNLS-TP), les nouvelles qui parviennent, depuis quelques jours ne sont pas bonnes. Le budget de cette structure, qui était sous la tutelle du Président de la République avant d’être transférée au Ministère de la santé, serait siphonné depuis des années. La pratique consistait pour les responsables à s’attribuer presque tous les marchés, grâce à plusieurs sociétés écran. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, serait la disparition mystérieuse de 80 millions FCFA destinés à la communication du Cnls-Tp. L’enquête en cours a conduit déjà plusieurs responsables du Cnls-Tp dans les liens de détention. On en était là quand, la presse fait aussi état de scandale financier à la Société béninoise d’énergie électrique. Là aussi, des responsables sont écoutés, d’autres placés en détention et d’autres seraient en cavale. Des millions FCFA auraient été retrouvés au domicile de certains. Dans l’un ou l’autre des cas, il s’agit de responsables nommés par le régime de la Rupture qui, pourtant, fait de l’assainissement des finances publiques et de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Depuis 2016, c’est souvent le régime de Boni Yayi qui est cité en mauvais exemple, en matière de corruption, de prévarication des ressources publiques. Les affaires Maria-Gléta, siège de l’Assemblée nationale, Machines agricoles et autres sont sur les lèvres des thuriféraires du régime de la Rupture. Mais depuis, les scandales financiers s’enchaînent. Il y a eu l’affaire affaire Carlos Adohouannon, du nom de l’ancien Régisseur de la Direction générale des impôts (Dgi) où plus de 4 milliards de Fcfa ont disparu. Il y a eu aussi l’affaire Anatt. Les informations de malversation au Cnls-Tp et à la Sbee font penser que le régime de Boni Yayi n’a pas l’apanage des scandales financiers tel qu’on a toujours voulu faire croire. Depuis quelques jours, ça sent le roussi à la Rupture. Et le silence du régime sur ces affaires inquiète.
M.M