Dans le cadre de la commémoration de l’édition 2023 de la Journée mondiale de la sécurité des patients, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) a organisé lundi, 18 septembre 2023, une conférence de presse pour évoquer les défis à relever au Bénin…
Célébrée chaque 17 septembre, la Journée mondiale de la sécurité des patients, initiée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) se veut une occasion de mener des réflexions sur les défis à relever. « Faire des patients les acteurs de leur propre sécurité », tel est le thème de l’édition 2023 de ladite Journée. Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias, l’autorité de régulation du secteur de la santé a rappelé le rôle crucial que doivent jouer les patients, les personnes accompagnées et les familles dans la sécurité des soins, aux côtés des soignants. Dans son intervention, Dr Jacob Namboni, Président de la Commission qualité et sécurité des soins à l’Ars, a fait remarquer que l’insuffisance voire l’absence de la sécurité des patients dans nos établissements sanitaires est un important problème de santé publique. Faisant référence aux données de l’Oms, il a fait savoir que « chaque année, 134 millions de manifestations indésirables dues à des soins dangereux surviennent dans les hôpitaux des pays à revenu faible ou intermédiaire et contribuent à 2,6 millions de décès ».
Ainsi, plus précisément, les erreurs les plus importantes sont liées au diagnostic, aux prescriptions et à l’utilisation des médicaments. « Au niveau national, plusieurs initiatives ont été prises dans le cadre de la sécurité des patients. Aujourd’hui, les instruments juridiques adaptés existent et l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (ARS) est l’Institution chargée de définir, suivre et réguler les stratégies pour la sécurité des patients » renseigne le site officiel du gouvernement.
A en croire Professeur Blaise Ayivi, pédiatre, coordonnateur de la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestations des soins médicaux, des investigations menées dans des établissements sanitaires au Bénin ont révélé que la sécurité des patients est négligée parce que les responsables des services de soins de ces établissements n’ont pas mis en place une organisation permettant une prise en charge adéquate pour les actes médicaux porteurs de risque. Il a, par ailleurs, exhorté les différents acteurs concernés à jouer pleinement leur rôle en vue de garantir la sécurité des patients. Quant au Dr Modupe Agueh, gynécologue obstétricienne, membre du Collège de l’Ars, il a fait savoir qu’il est très important de se faire traiter dans un lieu autorisé lorsqu’on a besoin de recevoir des soins. « Elle a insisté sur la bonne collaboration qui doit régner entre les professionnels de la santé, les patients et leurs familles. Elle est nécessaire pour améliorer les conditions dans lesquelles nous préservons notre santé. Quant à Dr Nathalie Migan Diogo, pharmacienne, présidente du Conseil de surveillance du sous-secteur pharmaceutique, la sécurité des patients passe aussi par l’utilisation de médicaments de qualité. Les patients et leurs familles ont un véritable rôle à jouer dans le cadre de la prise d’un traitement car prendre un médicament issu du circuit informel, c’est prendre le risque d’aggraver sa maladie et même en mourir. Elle a invité les populations à s’approvisionner de façon responsable auprès des sources autorisées de distribution de médicaments que sont les pharmacies d’officine et les pharmacies des établissements de santé » rapporte le site officiel du gouvernement.
A.B