Restriction d’accès aux réseaux sociaux au Tchad : Pourquoi les TIC dérangent Idriss Deby ?

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Au Tchad de Idriss Deby, les technologies de l’information et de la Communication (Tic) sont devenues un cauchemar pour le gouvernement tchadien. Doit-on arrêter le progrès ou s’en méfier au point de l’interdire ?

Pour le gouvernement tchadien, c’est bien possible. Et il en donne la preuve à travers la coupure des réseaux sociaux par le service internet que fournissent les deux principales sociétés de téléphonie mobile du pays. En agissant tel qu’il l’a fait, le gouvernement tchadien espère étouffer la liberté d’expression (1) en manipulant l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (2)

 

1. Etouffer la liberté d’expression

 

La dictature et les ténèbres ne s’accommodent pas de la lumière, l’autre nom de la liberté. Le 21 siècle, les scientifiques l’avaient prédit, il sera celui du tout numérique. Et les Tics avec. Puissant moyen de communication, internet a plusieurs usages et est devenu un outil de travail, de discussions et d’expression libre. Avec les sociétés de téléphonie mobile, l’usage de l’internet est impressionnant. Les jeunes, surtout, s’expriment librement avec pugnacité. Au Tchad comme la plupart des pays en Afrique, les réseaux sociaux sont des vecteurs de toutes les informations. La régulation des informations sur les réseaux sociaux a conduit des pays comme le Bénin a adopté des lois sur le numérique. Ce que craignent les gouvernants, c’est plutôt la capacité de révolte de la jeunesse à travers les réseaux sociaux. La contagion des idées d’émancipation au regard de la gestion souvent sans résultats de gouvernement démagogique. Pour y parvenir, deux options sont utilisées. La première, taxer outrageusement l’accès à internet comme on peut l’observer avec le Bénin, sous le couvert d’humour du Ministre en charge des Finances. La deuxième, prendre des mesures draconiennes, en coupant carrément les réseaux sociaux pour étouffer toute critique.

Doit-on craindre la contradiction dans un régime démocratique où la liberté est la règle et la restriction, une exception ? Celui qui craint la liberté est assurément quelqu’un qui est en marge de l’ère de notre temps.

 

2. L’ARCEP manipulée.

 

Au Tchad, c’est l’autorité de régulation des télécommunications et des postes qui a donné des consignes dans le sens de la restriction de l’accès aux réseaux sociaux. Cela dure depuis près de cent jours. C’est par voie judiciaire que la semblerait pointer à l’horizon avec la convocation par contrainte de l’ARCEP au tribunal de Ndjamena afin de fournir des « raisons » qui justifieraient cette coupure incompréhensible. Airtel et Tigo ont bel et bien reçu les injonctions de l’ARCEP de couper les réseaux sociaux. Les conseils des deux sociétés de téléphonie ont produit les documents subséquents le 28 août 2018. L’absence de l’ARCEP au tribunal de Ndjamena peut bien s’expliquer. Elle est embarrassée de devoir exposer le Président de la République du Tchad. Réguler ce n’est pas interdire. Le Tchad ne doit pas emprunter la voix sans issue des parlementaires béninois qui ont confondu dans le cadre d’un devoir d’amendement, l’encadrement au retrait. On ne saurait s’opposer au progrès. Il est irréversible et irrévocable. Restreindre les réseaux sociaux c’est accéder à la fatalité de la dérégulation. Il n’est pas encore tard pour être du 21siècle.

Herbert de Saint Tauyé HOUNGNIBO

Droit International, Institutions Diplomatiques et Consulaires.

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