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Les Ecureuils du Bénin ont été héroïques, mardi 16 octobre dernier, en match comptant pour la 4e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Cameroun 2018. Ils ont battu l’Algérie sur un score étriqué (1-0) mais largement suffisant pour remporter les trois points de la partie pour maintenir leurs chances de qualification. Mais dans cette victoire, il y a avait un « Héros » qu’on attendait le moins…
Avant le début du match, il a donné le signal fort. Mais c’était sans savoir qu’il y avait une surprise, ou quelque chose d’inhabituel qu’il réservait aux observateurs du sport-roi. Il s’agit du «Public sportif béninois» qui n’a jamais abandonné son équipe, ce mardi 16 octobre 2018, au stade Mathieu Kérékou. Grâce à ce public hors-pair, le stade a été tout simplement un enfer, aussi bien aux algériens qu’à l’arbitre namibien (qui a été tout sauf impartial). Mais le public béninois a mûri et a montré, tout au long des 103 minutes de jeu (2x45mn plus 13 minutes d’arrêt de jeu, Ndlr) qu’il a un talent caché. Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale économique du Bénin, le public a massivement effectué le déplacement pour pousser son équipe à une victoire historique. Plus de trente mille (30000) supporters ont mis des leurs pour vaincre le signe indien, 35 ans après face aux Fennecs. D’abord, avant le début de la rencontre, c’était la «Hoola» qui a fait le tour du stade. Tout le monde était impliqué. Au cours de la rencontre, c’était du «Clapping», accompagné de la «Hoola» pour enthousiasmer son équipe et la porter vers l’objectif commun qu’est la victoire. Quand l’équipe avait le dos au mur, dans les 10 minutes d’arrêt de jeu, le public s’est levé comme un seul homme pour entonner «Enfant du Bénin début !», pour ne pas dire « L’Aube Nouvelle». C’était du jamais vu. C’était tout simplement «Made in Benin Nouveau Départ». Le public a même répondu à deux reprises (73e et 88e) au cri de détresse de Michel Dussuyer pour redonner de la force, du courage, l’envie aux 10 joueurs restants sur le champ de bataille après l’expulsion du capitaine Stéphane Sessegnon. Des ovations quand l’équipe joue parfois mal, des chants et danses…Le stade gronde quand l’équipe béninoise est en danger. Tout était réuni pour accompagner son équipe à la victoire. Même après le dernier coup de sifflet de l’arbitre namibien, le public était resté mobilisé derrière son équipe. Personne ne voulait rentrer chez lui. Tout le monde voulait saluer les artistes qui ont écrit cette page de l’histoire du football béninois. Bref, un mardi 16 octobre qui restera gravé dans les mémoires des uns et des autres. Car ce fut tout simplement énorme ce que le public a réservé à son équipe. Il ne l’a jamais lâché ni abandonné. On n’a pas vu des spectateurs dans les gradins mais de vrais et véritables supporters dans le vrai sens du terme. C’était tout simplement phénoménale la bonne ambiance de ce mardi 16 octobre.
Abdul Fataï SANNI
