Référendum d’auto-détermination en Nouvelle Calédonie : Le non …mais…

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Hier, la Nouvelle-Calédonie a failli être la dernière colonie de la France. Mais, la majorité des électeurs, 78.361, soit 56,40% a opposé un non sans enthousiasme. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité territoriale, au large de l’Australie et  composée d’un ensemble d’îles et d’archipels d’Océanie, situés en mer de corail et dans l’océan pacifique avec une population de 268.767 habitants répartis à 14 habitants par km2.

La victoire du maintien de la Nouvelle Calédonie dans la République de France ne saurait occulter l’élan indépendantiste (1) contenu et le statut « sui generis » de cette collectivité française d’outre mer (2)

1. L’élan indépendantiste contenu.

 

A la question : « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », les calédoniens ont répondu à 56,4% non avec un taux de participation de plus de 80%. La statistique du scrutin fait ressortir que les indépendantistes ont recueilli 60.753  voix contre 78.361 voix pour les partisans du maintien de la Nouvelle Calédonie dans le giron de la France. A y voir de près, le vote indépendantiste est circonscrit à la province du Nord et dans les îles  Loyauté. Cela donne une légitimité pour les partis qui ont appelé à voter pour l’indépendance. Il s’agit du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste – et Union nationale pour l’Indépendance. Avec 43,6%, les indépendantistes espèrent pouvoir travailler davantage l’opinion pour la tenue des deuxième et troisième référendums prévus pour 2020 et 2022 par l’accord de Nouméa qui précise que : « la consultation portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité ». Ce n’est donc pas le bout du tunnel pour la Majorité. Il existe donc un courant fort au sein de la communauté de la Nouvelle Calédonie qui surfe  sur les inégalités et la colère légitime du peuple autochtone, kanak. Le Président de la France, Macron, n’a pas été triomphaliste. Il a parlé de dialogue et de paix. On sait bien que l’archipel regorge assez de Nickel. Ce n’est pas suffisant pour en faire un Etat indépendant. Le « non  majoritaire » pour rester un territoire d’outre mer est un vote lucide. Contrairement au soleil des indépendances africaines, le processus d’auto-détermination est inscrit en trois étapes pour consolider la volonté réelle d’être indépendant. Ce dont il s’agit, c’est de trouver une solution durable aux inégalités. En effet, l’économie dans l’archipel est tenue par une demi-douzaine de familles oligarchiques. L’Institut d’études statistiques calédonien note  que : « l’écart entre provinces demeure considérable : la part des ménages vivant sous le seuil de pauvreté est 4 à 6 fois supérieure dans le Nord et aux îles Loyauté qu’en province du sud ». L’emploi dans le secteur privé est précaire avec une rupture permanente du contrat de travail pendant que les postes de fonctionnaires augmentent. La pauvreté est le terreau propice à tous les élans. Il faut trouver la clé économique et la solution politique. La solution constitutionnelle a été trouvée avec le statut « sui generis » de cette collectivité française d’outre mer.

2. Le statut « sui generis » de la Nouvelle Calédonie

 

Le statut de la Nouvelle Calédonie est dit « sui generis » en ce que ce territoire  bénéficie d’une autonomie élargie qui  fait de lui un territoire particulier. Ce statut fait désormais l’objet du titre XIII de la constitution à la suite de la révision constitutionnelle de 1998. L’archipel est divisé en trois provinces dont chacune d’elle dispose d’assemblée délibérante. Les provinces disposent de représentants au Congrès de la Nouvelle Calédonie. La province du Sud par son poids démographique se voit attribuer les 3 /5  des 54 sièges du Congrès. Un gouvernement est élu par le Congrès et reste en place jusqu’à expiration du mandat du congrès qui l’a élu. Le Président du gouvernement est le représentant de La Nouvelle Calédonie. Il dirige l’administration et nomme aux emplois publics. La Nouvelle Calédonie peut voter les « lois du pays » qui sont des actes administratifs dont le contrôle échappe au juge administratif mais échoit au conseil constitutionnel. Autrement, c’est Paris qui contrôle la constitutionnalité des « lois du pays ».

 

Par H-Tauyé ;

Juri-Journaliste.

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