Voyages du chef de l’Etat à l’extérieur : Enfin le bon bout avec les opérateurs économiques locaux ?

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L’image fait le tour des réseaux sociaux depuis hier. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) Jean-Baptiste Satchivi fait partie de la délégation qui accompagne le chef de l’Etat à Oslo en Norvège. En temps ordinaire, cela devrait être un fait banal. Mais l’insistance avec laquelle des laudateurs du régime ont montré hier Satchivi descendant les escaliers de l’avion qui a conduit la délégation béninoise en terre norvégienne montre qu’on est en présence d’un fait inédit. Et pour cause…

La première idée est de montrer que Satchivi jouit bel et bien de sa liberté contrairement à la rumeur de son arrestation qui a secoué la toile la semaine écoulée. Mais cette vérité cache une autre. A moins qu’on brandisse les preuves du contraire, c’est la première fois depuis bientôt 3 ans que le président de la Chambre de commerce et d’industrie fait partie de la délégation du chef de l’Etat à l’étranger. Et là, l’insistance des laudateurs du régime à inonder la toile de l’image de Satchivi descendant les marches de l’escalier derrière Patrice Talon a tout son sens.

Depuis bientôt 3 ans on n’a jamais vu Patrice Talon s’afficher avec le président de la Ccib. Encore moins lors d’une visite officielle à l’étranger où il est question de faire venir des investisseurs. Patrice Talon a plutôt gardé ses distances avec Jean-Baptiste Satchivi. Peut-être à cause de la proximité de ce dernier avec l’ancien président Boni Yayi. Avec l’affaire Ajavon, on a fini par conclure que la gouvernance de la rupture est dans la logique de détruire les opérateurs économiques locaux en même temps qu’elle fait un appel de pied aux investisseurs étrangers par une série de réforme comme le vote de la loi sur l’embauche. Beaucoup ont déploré que le Patronat béninois ne soit souvent pas associé aux voyages du chef de l’Etat où il est question de vendre le Bénin à l’extérieur. Si c’est Ajavon le problème, le chef de l’Etat n’a-t-il trouvé personne d’autre dans le bureau du patronat pour faire le job ?Le cas échéant, la mise à l’écart du patronat devrait profiter au président de la Ccib. Mais depuis ce temps ce n’est qu’hier qu’on a réellement vu Satchivi dans une délégation officielle. Alors de deux choses l’une. Sice faisant le chef de l’Etat a décidé de corriger les couacs enregistrés dans les délégations officielles depuis le 16 avril 2016,alors c’est un bon début. Etant donné qu’il n’est jamais trop tard de bien faire, on ne peut que l’encourager à poursuivre dans ce sens. Mais si c’est juste une opération de charme pour faire taire les critiques et se donner bonne image dans le cadre des élections à venir, ou si c’est sa manière à lui de montrer qu’il n’y a jamais eu une chasse aux opérateurs économiques locaux, alors les créateurs d’emploi et de richesse ne sont pas encore au bout de leur peine.

 

B.H

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