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Que l’on veuille ou non, l’opposition béninoise est anémiée, ou asphyxiée, ou essoufflée ou moribonde. A tout point de vue. Je ne traite pas du bien-fondé ou de la justesse de ce qu’elle subit. Je ne parle pas de philosophie politique ou de formules incantatoires. Il est question de l’état actuel des choses.
Il faut avoir le courage de dire que notre opposition fonctionne mal et n’est pas à la hauteur de la tâche.
Cependant des possibilités existent nombreuses pour elle.
Imaginons le scénario Usl de Sébastien Ajavon, Prd d’Adrien Houngbėdji, Fcbe de Boni Yayi et Restaurer l’espoir de Candide Azannai. Imaginons qu’ils se mettent ensemble pour les prochaines législatives. Dans ces conditions l’opposition peut si elle s’organise bien.
J’ai parlé d’organisation. Et c’est là que le sable est entré dans le gari de l’opposition. Elle n’a pas l’argent. Et si un naïf dit en ce domaine que l’organisation précède l’argent, Je lui dirai qu’il est effectivement naïf.
Pour gagner les prochaines élections législatives, l’opposition peut tenir le pari du positionnement des jeunes et des femmes sur sa liste. Patrice Talon est condamné lui à ne pas pouvoir positionner que des vieux. Il est en contrat avec les députés du Bmp. Ceux dont l’âge minimum est de 60 ans, pour la plupart.
C’est une aubaine. Ceux qui savent écouter le peuple savent que ses aspirations profondes penchent plus vers le renouvellement de la classe politique qui pourrait aboutir au rajeunissement.
Au lieu de consacrer l’énergie et le temps au sensationnel, aux montages et aux intoxications comme ses agents et les agents de la mouvance savent le faire, il vaut mieux pour l’opposition d’accaparer le terrain.
Prendre le terrain en otage pour convaincre et faire toucher du doigt aux populations les plaies béantes et les cruautés politiques du pouvoir de la rupture
Opposants, au travail.
Dine ABDOU
