Législatives de 2019/ Conclusion de la supposée rencontre de sortie de crise : Ce que Talon aurait dû faire depuis

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Comme annoncé hier, une fumée blanche est sortie de la rencontre du chef de l’Etat avec les partis politiques, malgré l’absence de l’Opposition. On tend lentement et sûrement vers un dégel de la situation sociopolitique tendue causée par l’exclusion des partis de l’Opposition des Législatives à venir. A la rencontre d’hier, le chef de l’Etat a instruit le Parlement de trouver par la loi, et ceci dans les meilleurs délais, le moyen de faire participer plus de partis au scrutin du 28 avril prochain. Cette ouverture, quoique salutaire, vient quelque peu en retard. Elle intervient dans un contexte de blocage où Patrice Talon se retrouve dos au mur. Même avant la décision de la Céna, l’impasse était déjà là du simple fait qu’aucun parti de l’Opposition n’avait réussi à avoir son certificat de conformité. La décision de la Céna n’est venue qu’exacerber une situation déjà très critique. Elle officialise un match amical entre deux partis de la même obédience, qui plus est deux partis promus et mis sur pied par le chef de l’Etat. Une première dans l’histoire démocratique du Bénin. A moins qu’on décide délibérément de foncer tout droit dans le mur, il fallait reculer. Et c’est tout ce que demandait l’Opposition depuis qu’il a été constaté que les délais étaient suffisamment courts pour permettre aux partis politiques de remplir les conditions prévues par la Charte des partis politiques et le Code électoral. C’est depuis ce moment qu’il fallait trouver une solution consensuelle. Mais la Cour constitutionnelle, face au blocage, s’est substituée au législateur pour instaurer un certificat de conformité. Cette disposition, au lieu de contribuer au dégel, a plutôt mis le feu aux poudres. Les partis politiques de l’Opposition se sont retrouvés à la veille du dépôt des dossiers de candidatures sans le fameux certificat. Ils ont demandé à rencontrer le chef de l’Etat. A ce moment-là, Patrice Talon pouvait encore reculer. Mais une fois de plus, il a maintenu sa position tournant en bourrique les partis de l’Opposition qu’il a presque traités d’incapables, à la quête de faveur, d’arrangement politique pour prendre part aux élections. Cette posture a suscité la colère des populations qui l’ont manifestée dans plusieurs localités du pays parfois violemment. C’est dans ces conditions qu’une mission de la Cedeao a jugé utile de prendre langue avec les parties concernées par le processus en cours afin de prévenir un conflit mais surtout préserver l’image tant enviée de la démocratie béninoise. Voilà maintenant le chef de l’Etat obligé de revenir à la case départ, obligé de chercher un consensus. Ce qu’il aurait dû faire depuis, tant les occasions s’étaient présentées. On aurait pu mettre tout ce temps à profit. On aurait pu éviter tous ces mouvements de protestation avec leurs corollaires. Quel gâchis !

M.M

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