Hier, 27 mars 2019, cela faisait exactement 2ans jour pour jour que Candide Azannaï a démissionné du gouvernement de la rupture. Le président du parti Restaurer l’espoir a choisi commémorer cet acte par une déclaration politique sur l’enlisement du processus électoral et les responsabilités qui en découlent. C’était à Bénin Marina hôtel en présence des responsables Fcbe.
La situation de pourrissement du processus électoral, caractérisée par le défaut de consensus au Parlement est, selon le président du parti Restaurer l’espoir, du fait du chef de l’Etat et de ses soutiens réunis au sein des députés du Bloc de la majorité parlementaire Bmp. Alors que Patrice Talon prône la recherche de consensus pour une sortie de crise, ces soutiens au Parlement font feu de tout bois pour empêcher que ce consensus se réalise. Candide Azannaï n’en veut pour preuve que la déclaration du député André Okounlola : « si le consensus pour vous de la minorité, c’est que nous puissions remettre en cause ce que nous avons voté dans le code électoral, alors vous ne l’aurez jamais, car nous n’allons jamais vous le concéder ». Pour le président de Restaurer l’espoir, alors qu’il affirme être pour des élections inclusives, le chef de l’Etat, dans les faits, choisit la voie de l’enlisement et du pourrissement par le biais de ses soutiens au parlement et des membres du gouvernement. La preuve, sachant bien les positions défendues par ces derniers, Patrice Talon ne rappelle pas à l’ordre ni les députés Bmp, ni les ministres qui continuent de déclarer qu’il y aura élection uniquement entre l’Union progressiste et le Bloc républicain, a fait constater l’opposant au régime de la rupture. Faisant le rappel des nombreuses démarches de l’opposition pour prévenir du danger que constitue d’abord le vote des lois à polémique et la mise l’écart de l’opposition, Candide Azannaï a énuméré les conditions pour une sortie de crise. Elles se résument au rejet des éléments excluants contenus dans les lois querellées. Ces éléments excluants sont le certificat de conformité, l’interdiction des alliances entre partis politiques, l’article 242 du code électoral et la caution de 249 millions. Pour Candide Azannaï, l’opposition joue la carte de la franchise et du dialogue dans un contexte où la mouvance présidentielle ruse et prépare le pire pour notre démocratie. Et c’est pour éviter que le pire n’arrive que l’ancien ministre démissionnaire a revêtu le manteau du défenseur des acquis démocratiques. Son combat, a-t-il affirmé, n’est pas dirigé contre la personne de Patrice Talon, mais contre tout président qui veut saccager les acquis de la conférence nationale des forces vives de la nation. Candide Azannaï lance un appel au peuple à se tenir prêt pour suivre prochainement son mot d’ordre de résistance populaire contre l’autocratie.
B.H