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Que feront les partis politiques de l’opposition face à la volonté manifeste des députés de la majorité de maintenir la situation en l’état ? A un mois des élections, aucune issue n’est trouvée à la situation de crise née du rejet des listes de l’Opposition par la Céna dans le cadre des Législatives. Pendant trois semaines, on a tourné en rond. La bonne foi de l’opposition a été éprouvée jusqu’au bout pour ensuite retourner à la case départ. Les partis Union progressiste et Bloc républicain qui, au départ, avaient affirmé n’avoir aucune proposition de sortie de crise, ont fini par donner leur position. Elle a été exprimée hier au Parlement par le coordonnateur du Bmp Jean-Michel Abimbola. Soit, l’opposition accepte le statu quo, soit elle accepte un réajustement législatif par la révision de l’article 80 de la Constitution. Une proposition tendancieuse puisqu’en réalité, si l’opposition acceptait, elle ne vise qu’à montrer au peuple que maintenant que son intérêt est en jeu, la minorité opte pour la révision. Curieusement, cette même proposition a été défendue par la conseillère à la Cour suprême Dandi Gnamou. Et le Bmp a attendu trois semaines après la rencontre avec le chef de l’Etat pour l’exprimer. Il est une évidence maintenant qu’en réalité les gens ne veulent pas d’élections inclusives. Mise au pied du mur, l’opposition est contrainte d’agir de manière pacifique pour sauver la démocratie et l’état de droit, conformément à l’article 66 de la Constitution, selon les expressions du président du parti Restaurer l’espoir lors d’une déclaration le 27 mars dernier. Reste à savoir si ce sera une action solitaire ou si toutes les forces politiques de l’Opposition vont s’entendre sur la démarche à tenir.
M.M
