Triste classement Rsf 2019 sur le Bénin : Que deviennent les promesses de Talon à la presse ?

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Le 3 mai, c’est la Journée internationale de la liberté de presse. Avec le classement  de Reporters sans frontières de cette année 2019 dans lequel on note la dégringolade du Bénin de 12 points par rapport à l’année antérieure, il convient de se demander dans quelle ambiance le pays va commémorer cette célébration.  Dans les discours fleuves, mielleux ou dans la réflexion pour des actions de choc? Le tableau en matière de liberté de la presse n’est pas du tout reluisant. Occupant les premiers rangs en Afrique sous le militaire Mathieu Kérékou, il y a une quinzaine voire une vingtaine d’années, le Bénin n’est pas du tout bien loti, dans le rapport Rsf sous le régime de la Rupture, avec Patrice  Talon aux commandes. En effet, de la 78ème place en 2017, le Bénin est passé à la 84ème en 2018 et à la 96ème  en 2019. Une nette régression de 12 places par rapport à 2018 et de 18 par rapport à 2017. À l’analyse, ce recul est constaté depuis l’accession au pouvoir en 2016 du président Patrice Talon. Des reproches faits au Bénin, l’Ong fait constater dans son rapport: « un accroissement des dangers et, de ce fait, un niveau de peur inédit dans certains endroits « , « …les activités de l’opposition sont très peu couvertes par la télévision d’État, et les médias sont sous étroite surveillance. Des “notes de cadrage” définissant des angles de traitement relevant très largement de la communication pro-gouvernementale sont envoyées aux rédactions après certains conseils des ministres. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication reste dirigée par un homme condamné par la justice pour son excès de zèle après plusieurs fermetures arbitraires de médias. En 2018, elle a suspendu pour une durée indéterminée un célèbre journal proche de l’opposition. Sikka TV, qui appartient au principal adversaire politique du président Patrice Talon, est toujours privée d’antenne, malgré une décision de justice de mai 2017 demandant sa réouverture  ».

Autant de griefs qui n’honorent ni le gouvernement, ni la corporation, ni le pays surtout quand on se souvient encore des promesses alors faites par le candidat Talon dans la perspective de redorer le blason de la presse béninoise.

Ce que Talon avait promis à la presse début 2016

 » Nous allons faire la promotion de la presse. Nous allons libéraliser  totalement la presse parce qu’il vaut mieux. Il vaut mieux une presse qui dérape (deux fois martelé) et qui répond de ses dérapages devant la justice plutôt qu’une presse muselée et cadenassé  ». Et pourtant. Trois ans après cette promesse, le chef de l’État est-il fier de ce que la presse est aujourd’hui sous sa gouvernance ? La presse est-elle  »totalement libéralisée  » ? Que devient l’accès aux médias de service public ? Ceux privés ? Les journalistes exercent-ils comme il se doit, leur profession sous le régime de la Rupture?

Pour que le Bénin cesse d’être là risée des autres pays du monde, avec des journalistes interpellés et gradés à vue, n’est-il pas temps de revenir aux promesses faites par le candidat Patrice Talon ?

Worou BORO

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