La toile n’a pas jasé. Au Bénin, le déroulement du scrutin législatif sous Patrice Talon a été marqué par la coupure de l’internet. Alors que beaucoup d’internautes s’attendaient à vivre les moments électoraux sur les médias sociaux, le hasard aura voulu que ce même jour, l’internet leur soit coupé. Ceci, au grand dam de ceux qui avaient activé leur forfait. Nous sommes dimanche. Il est 00h. Plus de connexion. Pour ceux qui ont cru à un dysfonctionnement qui ne devrait durer que de fines minutes, la désillusion sera grande. Ils vont devoir vivre le mépris durant tout le jour du scrutin. Même le ‘’Vpn 360’’ n’échappera pas. Cette coupure, faut-il le rappeler, n’est accompagnée d’aucun communiqué d’avertissement, aucune alerte. Rien! Les consommateurs ont simplement constaté les faits. C’est dire, que le motif, n’est pas connu. Du moins, que par les opérateurs Gsm et leur télécommande seuls. Pourtant, cet état de chose n’est pas sans préjudices. Et, ils le savent. Les entreprises, entre autres, dont les activités reposent en majeure partie sur l’internet ont payé le plus fort. Aussi, quand on sait le rôle combien crucial que joue le numérique de nos jours, cet acte, à n’en point dire, souffre d’une inintelligence macabre. Ses géniteurs ont manqué de tact. De tout temps les temps, les élections au Bénin, n’ont pas été sans les médias modernes. Du moins, depuis qu’ils y ont pris corps. Mêmes, les élections présidentielles dernières, qui ont consacré l’élection de l’actuel Président, malgré la tension et le challenge, ont été vécues par les internautes. Les tendances, les points de vue, chacun y allait rondement. Aujourd’hui, le Bénin dispose d’un code sur le numérique qui sanctionne les dérives sur les réseaux sociaux. Que craint-on alors? était-on obligé d’en arriver-là? qu’est-ce qui fait autant si peur ? En tout cas, certains observateurs craignent déjà pour la transparence qui caractérisera les résultats définitifs. Le trucage de ceux-ci, n’est pas à exclure.
Cyrience KOUGNANDE