Get real time updates directly on you device, subscribe now.
La lutte contre l’éradication du travail des enfants au Bénin devra impérativement être renforcée pour espérer libérer cette couche. Selon les résultats définitifs de la cinquième enquête démographique et de santé (Eds V), réalisée par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) avec l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers sur un échantillon de 15 928 femmes de 15-49 ans dans tous les ménages sélectionnés et 7 595 hommes de 15-64 ans, 33% des enfants de 5-17 ans travaillent toujours au Bénin…
«Un tiers des enfants de 5-17 ans (33 %) ont travaillé au cours de la semaine ayant précédé l’enquête. Pour les enfants de 5-11 ans, le travail comprend au moins une heure d’activité économique, 28 heures ou plus de tâches domestiques ou du travail dangereux. Pour les enfants de 12-14 ans, le travail comprend au moins 14 heures d’activité économique, 28 heures ou plus de tâches domestiques ou du travail dangereux. Pour les enfants de 15-17 ans, le travail comprend au moins 43 heures d’activité économique, 43 heures ou plus de tâches domestiques ou du travail dangereux. La proportion d’enfants en milieu rural ayant travaillé est plus élevée qu’en milieu urbain (40 % contre 23 %)», renseigne le rapport de synthèse de l’enquête. De plus, des résultats définitifs de cette enquête, il ressort qu’au Bénin, la quasi-totalité des enfants de 1-14 ans (91 %) ont subi n’importe quelle forme de discipline violente. Huit enfants sur 10 ont subi un châtiment corporel et 87 % ont subi une agression psychologique, mais pas agression physique. Seulement 5 % des enfants n’ont subi que des sanctions non violentes. «Près de deux tiers (65 %) des enfants d’âge de fréquentation scolaire du primaire fréquentent l’école primaire. Seulement 34 % des enfants d’âge scolaire du secondaire fréquentent l’école secondaire. La proportion des filles qui fréquentent l’école est inférieure à celle des garçons et cet écart est plus grand au niveau secondaire qu’au niveau primaire. Seulement 19 % des enfants de 36-59 mois fréquentent un programme d’éducation préscolaire», peut-on également lire dans le rapport de l’enquête quant à l’accès à l’instruction. Faut-il le préciser, la grande majorité des naissances d’enfants de moins de 5 ans (86 %) est enregistrée à l’état civil. Cette proportion varie selon le département, passant d’un minimum de 65 % dans le Borgou à un maximum de 96 % dans le département de Zou, précise le rapport de synthèse de l’enquête.
Aziz BADAROU
