Votre journal s’intéresse à nouveau à l’évolution de la situation, au domicile de Boni Yayi. Ceci, après l’enquête exclusive qu’il a réalisée il y a quelques jours, sur comment l’ancien Président de la république passe ses journées depuis sa situation similaire à une mise à résidence surveillée. A quelques heures de son tête-à-tête avec un juge d’instruction à son domicile dans un dossier non encore rendu public mais ayant sûrement un lien intrinsèque avec ce qu’il vit actuellement et les manifestations sanglantes des 1er et 2 mai, aucune amélioration ne se note autour de l’homme. Au contraire, tout dégringole. Tenez ! La dizaine d’agents qui assurait sa sécurité privée est à la date d’aujourd’hui réduite à deux. Et pour cause, deux des quatre qui lui restaient ont été mis aux arrêts hier matin par les forces de l’ordre, aux environs de 06 heures, devant son domicile. Raisons ? Non encore officielle. Mais ces deux agents en question avaient souvent pour mission de squatter en face du portail dudit domicile à l’endroit même où un conteneur est désormais érigé par la police républicaine. Même parmi les deux restants, la menace d’abdiquer d’un, vu l’étau qui se resserre de plus en plus sur eux est vivace. Dès lors, Boni Yayi n’a que son épouse, ses deux cuisiniers et le chauffeur de l’épouse, à l’instar des deux gardes craintifs, avec lui. En ce qui concerne les visites, c’est toujours le statu quo. Personne n’y entre, sauf exceptionnellement Nicéphore Dieudonné Soglo, qui a encore le droit de rendre visite au président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin (Fcbe). En dehors de sa famille extérieure, de ses proches et amis, même son propre coiffeur est interdit d’accès, au domicile. Quant aux riverains, c’est un chemin de croix qu’ils continuent de vivre, depuis le 2 mai dernier que la liberté d’aller et de revenir de Boni Yayi est compromise. Avec les trois barrières érigées dans la rue allant audit domicile de l’homme, les entrées et sorties de ces riverains n’excèdent pas 21 heures. Après cette heure, il faut être un ovni pour circuler librement dans la rue. En clair, Boni Yayi reste et demeure cloitré chez lui, avec ceux qui lui restent. En attendant l’évolution de la situation, les yeux sont pour l’heure rivés sur l’issue de son audition de ce jour.
M.M