Après le nul du Bénin face au Cameroun : Pierre Hinvi et Charles Titigouéti apprécient

Pour le compte de l’ultime match de poules, le Bénin était face au Cameroun, mardi 2 juillet 2019 au stade d’Ismaïlia en Egypte. Ceci, dans le cadre de la 32e journée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Egypte 2019. Au terme d’une rencontre qui n’a connu  ni de vainqueur ni de vaincu (0-0), deux acteurs du football béninois ont apprécié le match tout en se projetant sur la rencontre face au Maroc en huitième de finale de la Can. 

Pierre Hinvi, Directeur sportif de Réal sport de Parakou

«Le Bénin vient de faire un match formidable»

«Nous devons d’abord remercier le Seigneur tout puissant qui a pu garder l’équipe, le staff technique et nous responsables de clubs sans oublier les supporters en bonne santé pour que, nous puissions communier et mettre nos prières ensemble pour en arriver à ce niveau. Vous avez constaté que depuis un certain moment, tout a changé au niveau du football béninois. Et c’est la concrétisation aujourd’hui. Qu’on le veuille ou non, tout ça a été préparé. L’équipe béninoise est sortie de cette poule sans défaite après trois matches nuls contre quelles équipes ? Je veux nommer le Ghana, je veux nommer le champion d’Afrique en titre qui est le Cameroun contre lequel le Bénin vient de faire un match formidable, et a réduit en néant l’attaque camerounaise. Ce n’est pas permis à toutes les équipes. Je vois d’où nous sommes venus et désormais nous pouvons compter sur eux même s’il y a quelques postes où on doit parler aux joueurs. On ne peut pas les remplacer mais on peut continuer par leur parler, par les repositionner avec le ballon ou sans le ballon, histoire que nous allions plus loin. Nous devons rencontrer le Maroc. Je crois qu’à partir de maintenant, le Maroc va commencer par s’entraîner autrement. Parce que, désormais, le Bénin a été révélé comme le Chef de l’Etat a souhaité sur le plan footballistique. La vitrine est maintenant propre et nous devons continuer par parler de nous dans cette Can. Pour la suite, c’est sûr que l’entraîneur béninois Michel Dussuyer a vu jouer le Maroc à plusieurs reprises. Dans sa tête, on constate qu’il y a de l’expérience. Dans sa tête, on constate qu’il sait ce qu’il faut faire. Nous savons que les joueurs, une fois au second tour vont mouiller beaucoup plus le maillot, histoire d’aller le plus loin possible. On sait que les Marocains sont des joueurs très rapides et très vifs. Je peux dire qu’ils seront encouragés par un peuple qui ne veut pas reculer. Et cette fois-ci, face à un peuple qui veut voir du nouveau, qui est en train de soutenir son équipe, même ceux qui ne se sont pas déplacés, ils sont enthousiasmés au pays. Et je crois que toutes les équipes qui vont rencontrer le Bénin auront fort à faire. Ce n’est plus le Bénin d’il y a  cinq ans ou dix ans».

Charles Titigoueti, président de la Ligue Atlantique de football

«Face au Maroc, il n’y a plus de calcul»

«Je suis très fier d’être Béninois. On a senti que c’est une volonté et un désir de la population béninoise. Nous sommes arrivés ici pour un objectif et on l’a concrétisé. Tout le monde est content. Mes sentiments ne peuvent être que ceux de satisfaction totale. On pense qu’avec cette victoire, un nouveau départ va sonner dans notre football au Bénin. C’est quelque chose qui n’arrive pas très souvent dans tous les pays. Déjà se qualifier pour la Can est un évènement. Et se qualifier pour le second tour de la Can, une première pour le Bénin, c’est le plus grand évènement. Vous allez voir, rien ne se passera comme avant dans le football. Pour la suite de la compétition, ce sera une suite très merveilleuse. A partir de maintenant, il n’y a plus de calcul à faire et il n’y aura plus d’équipe qui domine une autre. Nous allons jouer le Maroc vendredi, on va jouer au Caire, c’est pour gagner. C’est fini. L’appétit est total maintenant. Il n’y a plus de calcul. Le coach fera les réglages nécessaires, tirera les leçons du parcours du Bénin sur les trois matches. Quelle que soit l’équipe qu’on va rencontrer, on n’a plus peur de personne».

Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI, depuis Ismaïlia pour Matin Libre