Auteure d’un deuxième recueil de poèmes : Axelle Adiho présente  » Joyeuses mélancolies  »

Après  » Tendresse et détresse  » ( 2013), qui a reçu le premier prix au Concours du Prix littéraire de l’Eglise de Cotonou (Plec) dans la rubrique Famille avec la Nouvelle  » Du bon usage de l’amour  », Axelle Adiho sort son deuxième recueil de poèmes.  » Joyeuses mélancolies », c’est son titre. Pour mieux en parler, Matin Libre reçoit en interview pour vous, son auteure, diplômée de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam, cycle II en Diplomatie et relations internationales).

Question:

 »Joyeuses mélancolies ». Encore l’amour comme ce fut le cas dans le premier ouvrage ? Si oui, pourquoi cette option ?

Réponse :

Oui, encore de l’amour mais pas uniquement cette fois-ci comme c’était le cas dans mon premier ouvrage Tendresse et détresse. Dans Joyeuses mélancolies, les poèmes évoquent un parcours ou un cours de la vie. Certains traduisent des craintes, des angoisses, des incertitudes ; d’autres expriment le plaisir, la vie, la naissance. Mais, j’avoue que l’amour y a une place de choix ; c’est le thème le plus intemporel et une source d’inspiration inépuisable pour moi même si la vie et le monde qui m’entoure, m’inspirent aussi.

L’état amoureux est une grande source d’inspiration pour l’écriture. Nous écrivons et parlons d’amour parce qu’il aime se faire conter et raconter. L’amour, c’est le moteur qui nous meut de l’intérieur et nous donne goût à la vie. Sans l’amour, on ne fait rien de beau, de grand. Et moi, j’aime écrire et peindre l’amour sous ses nombreuses facettes.

Pourquoi ce titre ?

J’avoue que je ne saurais vraiment l’expliquer. Mais, je dois dire que j’aime les titres intrigants. Pour beaucoup de lecteurs, le titre parait contradictoire et même ambigu parce qu’une mélancolie ne saurait être joyeuse. Certes, le mot est défini dans le dictionnaire comme étant un état de tristesse vague, de dégoût de la vie ou même de dépression. Mais, la mélancolie n’a jamais vraiment été pour moi, l’état d’une personne triste. Elle est plutôt ce lieu, cet abri calme et paisible où l’on s’installe pour rêver, penser et repartir sur une note d’espérance. Les mélancolies sont joyeuses, croyez-moi !

Le contenu est-il le vécu de l’auteure ou tiré de la société ?

Du vécu, peut-être bien que oui, peut-être bien que non ! Sachez juste que j’ai une imagination un peu trop poussée et tout ou rien m’inspire : un bruit, un parfum, un mot, une phrase, un cri, un silence…

C’est vrai qu’écrire mes poèmes à la 1ère personne du singulier pourrait laisser croire qu’il s’agit de mes expériences mais je les ai écrits ainsi à dessein. Chacun pourrait facilement se les approprier. C’est plus facile pour moi de mettre les mots sur les maux lorsque je les personnalise. Donc Joyeuses mélancolies n’est pas le vécu de Axelle ADIHO. Chacun pourrait s’y retrouver pour les avoir vécues ou pour en avoir été témoin. Et moi aussi du coup, je m’y retrouve (rires).

Présentez-nous amplement l’œuvre à travers éventuellement ses chapitres, le nombre de pages, la maison d’édition et où le trouver sur le marché…

Je n’ai pas voulu faire de chapitres ou catégoriser voire classifier mes poèmes. Mon recueil est composé de 32 poèmes en référence à mon âge. L’ouvrage fait 78 pages sous un format de 11*18cm. Il est édité aux Editions IdS dans la Collection Œuvres de l’Esprit.

Les Editions IdS ont été créées par la Fondation Afrique Espérance en hommage à la grande figure de Mgr Isidore de Souza. Elles promeuvent les créations d’esprit et font la publication des œuvres d’espérance depuis 2012 avec pour objectif principal, susciter le goût du livre et de la pensée et créer des espaces à cette fin.

Le recueil de poèmes est en vente au prix de 3.500Fcfa et est disponible au siège des éditions (Zogbohouè, immeuble des sœurs Ocpsp situé au bord des pavés après le Centre Seyon).

Votre mot de la fin…

Je voudrais rassurer les lecteurs qu’ils ne ressortiront pas mélancoliques après avoir lu ce recueil. Ils peuvent s’en procurer donc sans hésitation. Je voudrais dire pour finir que chaque vie est parsemée d’épreuves, de douleurs et de souffrances mais il est important de savoir s’ouvrir au bonheur à chaque instant. Et je souhaite surtout que nos mélancolies soient toujours joyeuses !

Réalisation : Jacques BOCO