Suite à une dénonciation dans un groupe WhatsApp, nous avons mené une série d’enquêtes, pour éclairer la lanterne des populations.
De quoi s’agit-il !
Sur la demande de Monsieur Boccace KANHOUNNON, natif de Dan, un couple blanc a décidé de réfectionner le Centre de Santé de la localité, en dotant les toitures de nouvelles tôles. Ceci, parce que les feuilles de tôles qui couvraient les toitures de ce centre sont vétustes. Ainsi, quelques mois plus tard, ce projet fut devenu réalité. Dans sa conception donc et ce selon l’initiateur du projet, il a été décidé de faire les toitures des bâtiments de ce centre de Santé et de réfectionner un puits à grand diamètre du projet PAGER. Lequel puits est situé juste derrière la clôture du centre de Santé. Il a confié que nulle part, le projet n’a prévu de faire un nouveau forage en dehors de celui qui était fait et doit être retouché pour permettre de servir le centre de Santé en eau potable. Ce que HOUANGNI Édouard, Chef poste du centre de Santé a confirmé. Mais selon lui, c’est sur la demande des populations, après maintes négociations, que le technicien a accepté de réfectionner le puits. Il poursuit en disant qu’à un niveau donné, le technicien est bloqué car, selon le major, un fonds en amont, n’a pas été destiné dans le projet, pour creuser en profondeur le puits pour pouvoir trouver de l’eau potable. <<Le technicien a dit être bloqué pour pouvoir placer la motopompe et n’a plus d’autres moyens de continuer. C’est après des négociations que le technicien a accepté continuer à condition qu’il trouve un foreur. Après négociations, il a été retenu de payer trois cents mille francs au foreur. Sur le champ, le technicien aurait remis deux cents mille francs comme sa part de contribution et le reste est revenu au centre de Santé. C’est là où au cours d’une réunion, les membres qui étaient présents ont décidé de la vente des tôles vétustes pour faire face à cette charge>>, nous a confié le Major du centre de Santé. Une version que l’initiateur du projet n’a pas confirmée. À l’en croire, une telle contribution du centre de Santé n’est pas définie dans le projet. <<Le centre de santé n’a rien à débourser. Ce sont les partenaires qui ont géré directement ce dossier avec les ouvriers, qu’ils ont eux-mêmes identifiés >>, a-t-il clarifié en notifiant qu’il n’a jamais été informé de ces dépenses évoquées.
De loin, le Major du Centre nous a servi qu’un certain nombre de tôles a été utilisé pour faire la clôture des arrières cours du Chef poste, de la responsable de la maternité et un lot est réservé pour faire une paillote pour les patients. Selon lui, les tôles enlevées, ont été comptées devant les membres Cogecs et elles envoisinent les 150 feuilles. Tout ceci est mentionné dans un procès-verbal signé de certains membres du comité, selon le Major qui a refusé, selon les interdits administratifs, de mettre à notre disposition. Approché, Rigobert LOSSOU, Chef de l’arrondissement de Dan et Président du Comité de Gestion du Centre de Santé de Dan a reconnu que la décision de la vente des tôles enlevées a été entérinée lors d’une réunion des membres du COGECS et que tous ceux qui étaient présents ce jour ont approuvé. Il a insisté sur le fait que tous les membres ont été contactés pour participer à cette réunion. <<Non, jamais>>, a rétorqué Patrice ADAGBE, Secrétaire de ce même Cogecs, qui dit avoir été exclu de la prise des décisions au sein du Cogecs. <<Après notre installation, en tant que Secrétaire du Cogecs Dan, je n’ai plus jamais été informé d’une réunion>>, a-t-il martelé.
Dans nos démarches, nous avions eu vent de ce qu’un membre dudit comité a acheté 20 feuilles de tôles à 20.000f. Interrogé, Félicien BABA, membre du comité a reconnu les faits mais dit n’avoir jamais assisté à la réunion qui a décidé de la vente de ces tôles.
Une affaire délicate, qui interpelle les autorités à divers niveaux, pour nous expliquer les procédures normales pour la vente des objets publics.
Affaire à suivre !!!
Germain ASSOKOU (Coll)