Nouvelle Constitution et représentation des femmes : Vicentia Boco, « C’est une occasion ratée »

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La nouvelle Constitution béninoise continue d’être passée en revue. Sur la radio Soleil Fm de Djeffa hier, dimanche 8 décembre 2019, dans l’émission sociopolitique ‘’Sans langue de bois’’, la Professeure Vicentia Boco qui est revenue sur la discrimination positive des femmes, dont fait désormais cas cette Loi fondamentale et déclinée dans le Code électoral en vigueur. Si pour une certaine frange de la population béninoise, cette nouvelle disposition constitue un trophée de guerre qu’il faut auréoler, pour elle, rien n’en est.

 

Vicentia Boco met le pied dans le plat des députés. Contrairement à ceux et celles qui jubilent et estiment que la 8ème législature a décroché la lune, la professeure d’imagerie médicale ne voit pas les choses de la même façon quant aux points relatifs à la représentativité des femmes, inscrits dans la nouvelle Constitution et le nouveau Code électoral ; adoptés début novembre 2019. D’abord, parlant de la nouvelle Constitution, elle déplore le caractère évasif et la petitesse de cette disposition, relative à la discrimination positive des femmes. Car, c’est juste une ligne de l’article 26 nouveau selon elle, qui prend en compte la disposition en question. « Je ne sais pas si on peut appeler ça faire le bonheur de quelqu’un, de lui donner la portion congrue », dit la Directrice de l’Institut national de la promotion de la femme, extériorisant ainsi sa gêne et celle de son Association féministe. Ensuite, en ce qui concerne toujours la discrimination positive mais cette fois-ci déclinée dans le Code électoral, l’invitée de Virgile Ahouansè pointe à nouveau du doigt, le caractère restrictif de cette disposition à l’endroit des femmes, pour s’être caractérisée par un seul article qu’est celui 144. A ce niveau, même si cet article octroie désormais 24 sièges dare-dare aux femmes à l’Assemblée nationale, c’est toujours un petit pas, aux dires de l’universitaire. Dans ses démonstrations à cet effet, elle estime que ce rajout ne constitue que 24% de la représentativité des femmes au parlement, ce qui est loin, à l’écouter, de la représentation des femmes dans la société. « Tout le monde doit voir ça comme un bonus, un strapontin. C’est-à-dire, quelque chose qu’on vous donne pour vous calmer. Ces femmes qui iront à l’Assemblée, je suis certaine que la population et même les autres députés ne les considéreront pas comme des élues représentatives du peuple. J’estime que ça ne valorise pas la femme et c’est ce que nous avons toujours refusé », croit-elle, dur comme fer. Enfin, Vicentia Boco pour boucler le sujet, n’a pas manqué de montrer plusieurs autres pistes qu’auraient pu emprunter les députés, s’ils voulaient réellement promouvoir la gent féminine, d’après elle. Pour soutenir ses arguments, elle a fait allusion au Sénégal et au Rwanda, où des malices ont été bien pensées, pour plus permettre aux femmes de s’éclore, dans l’environnement politique. « Donc je crois qu’on aurait pu mieux faire surtout dans les conditions où ces textes ont été pris. Parce que je me dis que tant qu’à passer de force, autant aller jusqu’au bout. Alors, je trouve que c’est une occasion ratée », a-t-elle conclu, tout en déplorant les conditions exclusives et la rapidité avec laquelle, ces textes ont été adoptés au parlement.

Janvier GBEDO (Coll.)

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