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Alors que les élections communales et locales sont imminentes, les différentes formations politiques devant challenger pour le compte de la mouvance au pouvoir aiguisent déjà leurs armes. Seul contre tous, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), risquent à coup sûr de constituer le seul parti politique auquel, les autres formations politiques de l’Opposition pour défaut d’existence légale pourraient s’agripper, pour le compte de ces joutes électorales.
Prévues pour mai 2020, les élections communales et locales sont déjà à la porte des partis politiques désireux d’y participer. Si l’on peut dénombrer parmi ces partis plusieurs qui s’apprêtent déjà à défendre les couleurs de la mouvance pour ces fêtes électorales, la même opportunité n’est pas observée dans le camp de l’Opposition déclarée au régime de Patrice Talon. Et pour cause, le récépissé définitif, preuve de l’existence légale de tout parti politique au Bénin, leur fait énormément défaut. Ainsi, à part les Fcbe qui dans une controverse totale ont réussi à s’adjuger quand-même de cette pièce maitresse, c’est le statu quo quant aux autres forces politiques ancrées dans la Résistance. Comprenant sans nul doute l’enjeu que représentent désormais ces élections, pour n’avoir pas pu participer aux législatives exclusives, Boni Yayi depuis son arrivée au pays ne lésine pas sur les moyens, pour colmater les brèches et réconcilier les deux camps antagonistes au sein de son parti politique, déchirés par l’obtention de ce même récépissé à moins de six mois de ces élections. Laquelle réconciliation devient impérieuse pour le parti car, à défaut de ne donc pas avoir des députés au parlement, il serait judicieux de contrôler certaines communes restées fidèles au parti et par ricochet, permettre à certaines têtes de quitter le chômage dans lequel l’avènement au pouvoir de la Rupture les a plongées. Mieux, étant donné que jusqu’à ce jour, les Fcbe constituent le seul parti politique de l’Opposition ayant réussi à avoir ce sésame, la possibilité pour que cette formation politique se débatte seule contre tous les autres partis politiques de la mouvance en lice, est trop grande. Ce qui implique d’ailleurs que les autres partis politiques de l’Opposition dépourvus de ce récépissé mais engagés dans la Résistance à savoir Re, Usl, Rb, Pcb… ; risquent de se rabattre sur les Fcbe, si tant est qu’ils ont envie d’aller à ces élections. D’où les Fcbe par cette formule, pourront servir à toute l’Opposition et lui permettre de s’exprimer lors de ces élections. Mais pour y parvenir, il faut que le parti soi lui-même soudé et préparé à cette éventualité. Prenant donc les taureaux par les cornes, Boni Yayi en tant que fondateur et président d’honneur des Fcbe a donc toutes les raisons d’engager le plus tôt que possible cette démarche de réconciliation, entre ces deux courants de son parti politique. Car ce faisant, l’homme maximise ainsi la chance de toute l’Opposition, pour le compte de ces élections.
Janvier GBEDO (Coll.)
