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Sauf revirement de dernière minute le parti la Renaissance du Bénin (RB) ne participera pas aux prochaines élections locales, communales et municipales. Le parti de la présidente fondatrice, Rosine Soglo, du président d’honneur, Nicéphore Soglo et dirigé par Léhady Soglo n’a pas reçu le certificat de conformité devant lui permettre la reconnaissance légale en tant que parti politique au Bénin. Depuis l’avènement de la décentralisation, la Rb occupe une place prépondérante dans la gestion des communes et municipalités de Cotonou à Abomey, en passant par Abomey-Calavi et Bohicon. Après deux mandats à la tête de la municipalité de Cotonou, Nicéphore Soglo a laissé place à son fils Léhady pour s’occuper des affaires de Cotonou. Et depuis, toutes les tentatives pour arracher Cotonou aux Soglo se sont révélées vaines. Il a fallu l’avènement du régime de la rupture, avec aux commandes, le président Patrice Talon, pour voir déloger les Soglo, à coup d’accusations tonitruantes. Léhady Soglo est contraint à l’exil et la RB est par ailleurs fractionnée en deux camps, celui des Soglo et le second composé d’Abraham Zinzindohoué, Georges Bada, Luc Atrokpo, Blaise Ahanhanzo Glèle, fondus dans l’Union progressiste, l’une des formations politiques créées par le chef de l’État. La RB n’existe donc plus légalement et Cotonou, Abomey, Bohicon échappent ainsi aux Soglo. Une première dans l’histoire de la décentralisation et des élections locales au Bénin. Nicéphore Soglo et compagnie devront désormais assister en spectateurs à la gestion des communes autrefois chasses gardées de la Rb. L’ancien président du Bénin a bien des raisons de garder la dent dure contre Patrice Talon. Contrairement au parti Restaurer l’espoir et autres partis de l’opposition qui nourrissent l’espoir de retrouver les fameux sésame avant les élections de mai prochain, la tâche ne sera pas facile pour Nicéphore Soglo, le contentieux lié à la scission du parti étant encore pendant devant la justice.
Th. A.
