Interpellation du gouvernement sur la gestion de la Covid-19: La preuve que le Parlement n’est pas pressé

À l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, il faut le rappeler, le président Louis Vlavonou a ouvert une brèche sur la question du Corona virus dans son discours. Mais pour ce qui est du volet contrôle de l’action gouvernementale dans ce cadre, il n’a fait que reporter cela en se contentant de décerner un satisfecit à l’Exécutif. Une façon pour lui de dire, sans doute, que tout va bien, tout se gère bien pour le moment par le gouvernement. Donc, l’interpeller n’est pas encore << nécessaire >>, ce n’est pas encore urgent. La situation des entreprises, des transporteurs, des ménages et autres personnes qui saignent et souffrent financièrement sans un plan d’accompagnement en compensation, n’interpelle pas les députés pour le moment. Ça pourrait venir. Quand ? Difficile de le dire avec certitude. Peut-être si les députés finissent d’évacuer les nombreux dossiers à l’ordre du jour, ou s’ils étaient bien inspirés un de ces jours. << Le Parlement suit la situation de près. Il n’hésitera pas à exercer ses prérogatives en cas de nécessité >>, déclare brièvement Louis Vlavonou, le 7 avril dernier. Lire un pan du discours.

<< Plusieurs mesures ont été prises par le Gouvernement pour éviter la propagation du virus dans le pays et pour appeler la population à l’observance stricte des  comportements devant permettre de lutter contre cette maladie.  Le Parlement suit la situation de près. Il n’hésitera pas à exercer ses prérogatives en cas de nécessité. Par ma voix, l’Assemblée nationale félicite le Gouvernement et l’exhorte à soutenir fortement tous les efforts qui visent à trouver des remèdes contre cette maladie qui fait tant de dégâts dans le monde. C’est le lieu de remercier toutes les personnes de bonne volonté (physiques et morales) qui n’ont ménagé aucun effort, dans un élan de solidarité pour leur initiative à accompagner le Gouvernement et le peuple béninois.

C’est également le lieu d’adresser mes vives félicitations à nos vaillantes populations qui ont spontanément adhéré aux mesures de prévention recommandées par le Gouvernement ; mais nous devons continuer à conscientiser celles qui voguent encore dans le scepticisme. Aussi voudrais-je faire appel au sens de responsabilité et de civisme de nos compatriotes contraints à observer depuis quelques jours un certain nombre de restrictions liées au cordon sanitaire entré en vigueur le 30 mars 2020. Etant entendu que la sécurité collective dépend de la sécurité individuelle, il est impérieux que chaque Béninois se protège et protège ses concitoyens en respectant scrupuleusement les consignes et recommandations des autorités en charge de la gestion de ladite épidémie.

Ici au Parlement, le Bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni le mercredi 18 mars dernier sous ma direction pour prendre des mesures urgentes largement relayées par les mass médias dont vous avez constaté la mise en œuvre sur place au palais des gouverneurs et ailleurs dans les bâtiments annexes de notre Institution.

La lutte contre le Coronavirus n’est pas seulement l’affaire du Gouvernement et des autres institutions de l’Etat. Elle n’est pas non plus, celle des services de santé, des forces de défense et de sécurité uniquement, mais elle est l’affaire de tout le peuple béninois à commencer par les représentants de la Nation que nous sommes. C’est pourquoi, je nous invite dans une démarche pédagogique, à montrer le bon exemple qu’impose la situation sanitaire actuelle et à faire comprendre à nos mandants que l’heure est assez grave et qu’il nous faut souder les coudes pour arriver à bout de cette pandémie.

Chers collègues,

C’est le lieu de vous exprimer ma profonde satisfaction pour les initiatives que vous multipliez dans vos localités respectives depuis l’avènement de la triste épidémie, qui pour sensibiliser nos compatriotes les plus vulnérables, qui pour mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour barrer la route à la propagation du fameux virus.  Recevez ici les félicitations et les encouragements du bureau de l’Assemblée nationale.  »

Mike M.