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L’exercice auquel nous nous prêtons est un désir martelé à toute occasion par un trio d’organisation : L’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Social Watch Bénin, Rifonga-Bénin. Vous l’auriez compris, un trio de femmes : Zakiath Latoundji, Blanche Sonon, Léontine Idohou. Leur objectif, promouvoir le leadership féminin partout où besoin sera ; mettre la lumière sur les femmes qui osent. A cet effet, des appels à l’endroit des organes de presse ne cessent d’être multipliés. Les derniers en date, c’était lors du lancement officiel de la Charte d’équité hommes et femmes en politique par Social Watch et de la célébration de la Jif par l’Upmb au détour d’une rencontre entre femmes des médias sur le leadership féminin dans la presse. Aujourd’hui, il est un fait que les Communales et municipales de mai sont en ligne de mire. Et, des femmes, on en compte sur les listes. A Matin Libre, la voix des organisations supra citées a reçu un écho favorable. ‘’Communales et municipales de mai prochain : Ces femmes en lice…’’, c’est la trouvaille. Pour ce cinquième et dernier numéro, le zoom est fait sur 2 femmes. Projection…
Fatouma Tony
«Je m’appelle Fatouma Tony, j’ai 47 ans. Je suis née en janvier 1973 à Nikki. Je participe aux élections Communales et Municipales sur la liste de l’Union progressiste (Up) dans le 7ème Arrondissement central de Nikki en tant que 6ème candidate titulaire.
J’ai commencé la politique depuis l’avènement de Kérékou 2 où j’étais Présidente de groupement de femmes. C’est de là que les gens sont venus me solliciter. Notamment, le Directeur de campagne de feu Kérékou qui était venu me solliciter pour les accompagner pour la sensibilisation des militants…Donc, c’est depuis l’avènement de Kérékou 2. J’ai continué par la suite avec le parti Fard-Alafia, les partis Amana et Uds. Le parti Uds m’a finalement conduite à l’Alliance Soleil. Maintenant, je suis avec l’Union progressiste. Voilà un peu tracé mon parcours politique. Et pour tout vous dire, ça n’a pas été facile que je sois candidate aujourd’hui. Je peux dire que c’est la promotion de la femme qui m’a amenée à l’être, qui m’a aidée à être candidate.
Ce qui m’a motivée à m’engager en politique, c’est le constat selon lequel les femmes sont absentes dans les instances de prise de décisions. Elles ne sont pas fortement représentées. J’invite d’ailleurs toutes les femmes à relever ce défi qui contraste avec notre effectif.
Une fois élue Conseillère communale, je vais œuvrer pour la scolarisation des filles parce que dans nos campagnes, bon nombre d’enfants surtout les filles n’ont pas la chance d’être envoyées à l’école compte tenu de la pauvreté des parents ou de l’ignorance de certains qui ne perçoivent pas l’importance d’instruire la femme.
Donc, Conseillère communale, je vais lutter pour l’inscription des filles à l’école. Cela a toujours été mon combat. Et, l’autre chose est encore d’œuvrer pour que la femme au ménage ait sa liberté, pas une liberté totale mais constatez que dans certains foyers, la femme est traitée comme une chose surtout dans nos campagnes, nos hameaux. Elle n’a pas droit à la parole. A moindre geste, il faut la tabasser. Ça, je le dis, je vais œuvrer pour que ces pratiques-là prennent fin».
Mouïbatou Adam Sounon
«Je suis Mouïbatou Adam Sounon. Je suis née le 03 janvier 1979 dans la commune de Nikki précisément dans le quartier Gourou. Je suis titulaire d’une Licence en science politique et également en Coaching et Développement Personnel. Actuellement, je suis opératrice économique (Exportation des grains de coton et produits tropicaux). Je suis également promotrice du restaurant ‘’Belle Princesse’’ et du ‘’Bar VIP Olympia’’. Je suis candidate 3ème titulaire dans l’Arrondissement central de Nikki sur la liste Bloc Républicain (Br), dans la 7ème Circonscription électorale.
Ma motivation à m’engager dans la politique est liée à la question de développement de ma commune. Elle a toujours été une grande préoccupation pour moi. C’est pourquoi je me suis inscrite en Droit pour véritablement avoir les notions basiques de la politique. A côté de cela, j’ai constaté que la participation et la représentativité des femmes dans le Conseil de ma commune est très faible, 02 femmes sur les 19 conseillers. Dans les nombreux échanges avec mes frères et sœurs de la commune, il est ressorti que les femmes s’intéressent très peu à la chose politique dans notre commune. Toutes ces situations m’ont amenée à prendre une décision ; celle d’être candidate à l’élection communale qui aura lieu le 17 mai 2020. Je suis bien connue par les miens parce que je suis tenancier de Bar Restaurant que j’anime pendant toutes les grandes fêtes en l’occurrence pendant la fête identitaire des Baatombou et aussi au service des nombreux projets et programmes qui interviennent dans la commune de Nikki. Telle est pour le moment ma modeste contribution au développement de Nikki.
Je veux aussi satisfaire mon rêve celui de voir les femmes de ma commune impliquées dans le développement local surtout dans la gouvernance des affaires publiques de notre commune. J’ai le souci d’accroître la participation des femmes dans la gestion de notre cité. Je rêve toujours d’avoir une représentation féminine de qualité au sein du prochain Conseil communal. C’est ce qui me réconforte dans la présentation de ma candidature. Je découvre en moi cette capacité de pouvoir représenter valablement les femmes de ma commune dans cette instance de prise de décisions.
J’ai aussi le sentiment que les populations veulent de nouvelles personnes pour insuffler le développement de la commune de Nikki. A l’annonce de ma candidature, beaucoup m’ont témoigné leur soutien et m’encourage à ne pas relâcher. Je me rassure donc de ce que je suis sollicitée par les populations de Nikki. Elles veulent m’impliquer davantage dans la construction de notre chère cité. C’est pourquoi, je lance ce message fort à l’endroit des populations : mobilisons-nous pour relever le défi du développement ; mobilisons-nous pour une forte participation des femmes dans les instances de prise de décisions. »Femmes, le développement de Nikki, pas sans vous. Ensemble rêvons grand »».
Cyrience KOUGNANDE
