Célébration de la fête des mères/Harcèlement sexuel: Nicéphore Soglo réaffirme son engagement aux côtés des femmes

(Il se démarque de la politique du Président Talon)

La célébration de la fête des mères, n’est pas passée sous silence chez le Président Nicéphore Dieudonné Soglo. Dans un entretien téléphonique avec la rédaction de Matin Libre hier dimanche 10 mai 2020, il a tenu à saluer le mérite de celles-ci par ses bons vœux. Ce fut également l’occasion pour lui, de préciser sa pensée par rapport à sa position sur le harcèlement sexuel que subissent les femmes à divers niveaux. S’appuyant sur la dénonciation d’Angela Kpeidja, le Président Soglo encourage et félicite la journaliste de l’Ortb et réaffirme  son engagement pour  le combat de la  libération de la femme des discriminations de tous genres dont elle est victime ; toute sa détermination afin que la femme recouvre sa dignité. Selon ses propos, la femme est encline à nombre de souffrances. «A compétence égale, elles sont moins payées», dénonce-t-il en exemple. Son propos, est de redonner à la femme ses droits ; lui permettre de sortir de la misère quelle soit intellectuelle, sociale, etc. Les jugements subjectifs, fait-il remarquer, ne doivent pas prendre le dessus sur le phénomène. «Je ne veux pas juger de la moralité d’une femme…Mais, on ne peut profiter d’elle sans son consentement», estime-t-il.

Par ailleurs, l’époux de l’honorable Rosine Vieyra a expliqué que son engagement dans cette lutte ne doit pas être perçu comme un rapprochement du régime actuel. Nicéphore Soglo se démarque de la politique du Président Patrice Talon. Il l’a martelé. «Je combats, je ne suis pas d’accord avec le Président, je ne soutiens pas sa politique. Mais, par rapport au cas Angela Kpeidja, Talon a  fait un bon geste. Je l’encourage. Il faut qu’il aille plus loin dans la  lutte pour la dignité de la femme. La récupération politique que le régime va en faire n’est pas l’essentiel. Personne n’a le monopole du cœur. Talon doit aller plus loin: protéger la femme et les plus faibles», a-t-il laissé  entendre.

Cyrience KOUGNANDE