Boycott de la rencontre avec le gouvernement: Vers la renaissance du syndicalisme?

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Les centrales et confédérations syndicales reprochent au gouvernement d’avoir décidé de la reprise des activités académiques sans les consulter. Ainsi, les partenaires sociaux ont dit « Non » à la rencontre avec les ministres de l’éducation annoncée pour jeudi, 14 mai dernier. Un acte qui surprend plus d’un. Les syndicalistes béninois s’affranchissent-ils enfin?

Les secrétaires généraux des confédérations syndicales ont posé un pas vers la renaissance du syndicalisme au Bénin, est-on tenté de croire. En décidant de ne pas honorer de leur présence, la séance convoquée par les ministres en charge de l’éducation, ils ont visiblement posé un acte fort. Un acte osé et surprenant, selon plusieurs observateurs. Car, s’il faut se remémorer un acte digne de syndicaliste, il faudra remonter à quelques mois voire années. En effet, depuis le retrait du droit de grève aux partenaires sociaux, les centrales syndicales semblent non seulement ne plus disposer d’aucune arme mais surtout se sont comportées comme si elles étaient condamnées à tout subir. Ainsi, depuis, leurs réactions ou avis se limitent sur les réseaux sociaux. Quelques posts sur Facebook et plus rien. Une situation qui a favorisé la mise en œuvre de plusieurs mesures pourtant décriées par les travailleurs. C’est d’ailleurs dans cette ambiance que le gouvernement a décidé de la reprise des activités académiques dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire du coronavirus. Et ceci, sans consulter les partenaires sociaux du secteur éducatif encore moins les confédérations syndicales. A travers une série d’interventions, les responsables syndicaux ont fustigé le fait et déploré des démarches infructueuses menées en vue d’une concertation avant la reprise. Mais les ministres en charge de l’éducation semblent vouloir se rattraper. Ainsi, dans une correspondance adressée aux secrétaires généraux des confédérations syndicales, le gouvernement a annoncé une séance de travail pour le jeudi, 14 mai 2020. Une séance inopportune, selon les secrétaires généraux de la Cgtb, Csa-Bénin, Cosi-Bénin, Unstb, Csub, et la Cpib. Si la séance a été sollicitée par les syndicalistes pour des suggestions et apports afin de garantir la sécurité aux acteurs de l’école et surtout pour une suite d’année apaisée, la réaction tardive du gouvernement est déplorée. Les partenaires sociaux ne percevraient plus l’importance d’une telle séance de travail alors que la reprise des activités académiques est effective depuis quelques jours. Faut-il le rappeler, les syndicalistes avaient sollicité une audience, une séance de concertation en vue de parvenir à des mesures harmonisées et adéquates avec la réouverture des écoles. Mais ce fut vain. Et pour les centrales syndicales, plus question de perdre du temps à s’assoir autour d’une table pour dialoguer après la décision du gouvernement de relancer les activités académiques. Les confédérations syndicales ont donc opté pour la politique de la chaise vide. Mais jusqu’à quand tiendront-ils? De toute façon, il est plus que jamais temps que le syndicalisme renaisse afin que les acquis socioprofessionnels soient préservés.

A.B

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