Célébration de la Journée internationale des musées: Un moment d’attroupement et de réflexion autour du patrimoine

(Il faut tout faire pour sauver la destination Bénin)

Le Bénin, de tous les pays du monde entier, a commémoré la Journée internationale des musées ce lundi 18 mai 2020. En effet, cette journée, la JIM, est un événement organisé par le Conseil international des musées (ICOM), et qui a lieu tous les 18 mai de chaque année. L’événement met en valeur un thème particulier, au cœur des préoccupations de la communauté muséale internationale. La Journée internationale des musées offre aux professionnels des musées l’opportunité d’aller à la rencontre de leurs visiteurs et d’alerter le public sur les défis auxquels les musées font face. Et comme l’indique l’ICOM dans sa définition des musées, un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation. Par conséquent, la Journée internationale des musées œuvre pour sensibiliser le grand public sur les enjeux actuels des musées dans le développement de la société à l’échelle internationale.

Mais à ce jour…

Le Bénin dispose d’un nombre important de musées dont l’exploitation, l’entretien et la promotion battent encore de l’aile. Entre autres, il y a : le Musée Historique d’Abomey, Les Forts de Ouidah, Le Musée National du Bénin, le Musée de la Récarde, le Musée da-Silva de Porto Novo, le Musée Gnonnas Pédro de Lokossa, pour ne citer que ceux-là. Le constat est que les Béninois déjà n’ont pas cette culture de visiter les patrimoines dans ces endroits censés les porter en état de propreté. Et le contexte sanitaire actuel est venu empirer la situation. Mais mieux, les quelques rares qui, aux heures perdues, y font un tour aussi, sont le plus souvent confrontés à un tableau peu attrayant qui n’offre pas au regard la sensation qu’il faut. Toute chose qui laisse les uns et les autres pantois et qui affaiblit en eux le désir de poursuivre la visite. Quant à ce qui concerne les guides devant présenter et vendre ces endroits aux visiteurs, la plupart d’entre eux donnent l’impression de ne pas être formés pour. Parfois les discours qu’ils tiennent sur les objets présents sur les lieux sont cousus d’incohérence  et de manque de précision sur des réalités dont on a été déjà peut être informé. Ce sont là des évidences qui ternissent l’image des musées au Bénin et qui sont à corriger.

Urgence !

Le tout ne suffit pas de disposer des patrimoines dans des musées lorsqu’on sait qu’une bonne politique de gestion, d’orientation et de promotion n’est pas installée autour. Alors, il est désormais impérial aussi bien pour les autorités béninoises en charge de la culture que pour les acteurs  à divers niveaux de la gestion et de l’animation des musées, de travailler d’arrache-pied pour redorer le blason de ces endroits si chers à la promotion de la destination Bénin. A cet effet, les initiatives allant dans le sens de la réfection de ces locaux presque en ruine, pour la plupart, est urgente. La reconstitution des musées en voie de disparition doit être inscrite au titre des projets prépondérants dans les plans d’action du ministère en charge de la culture. Une politique de redynamisation des équipes de guide touristique doit également offrir l’opportunité  de recrutement massif aux jeunes qui sortent des écoles chaque année. Un management d’entretien et de veille permanente doit être pensé et instauré dans le but de maintenir l’attrait et l’éclat de ces endroits.  La mise en place d’une chaîne efficace de production d’objet artisanal est également importante. Aussi, doit-on encourager les recherches archéologiques sur le territoire afin de fournir de la matière à ces espaces qui aujourd’hui sont clairsemés.

Teddy G.