A travers ’’Rendez-vous à la Fada’’: Maahir Touré met un doigt d’honneur sur l’importance de la richesse de l’âme

Si le conditionnement de la richesse et du vivre heureux se rapporte d’abord et le plus souvent au bien matériel, Maahir Touré quant à lui, associe premièrement cette richesse à celle de l’âme. Et c’est à ce changement de donne, que s’attèle ’’Rendez-vous à la Fada’’, sa première signature. Interview…

Présentez-vous !

Je suis Maahir Touré, étudiant en Arabie Saoudite. Je suis de nationalité Béninoise et je fais mes débuts dans l’écriture.

Que doit-on comprendre de votre ouvrage intitulé ‘’Rendez-vous à la Fada’’ ?

’’Rendez-vous à la Fada’’ est un récit de 90 pages. Il nous raconte le bon vivre et parfois l’amour insensé qui caractérise la société africaine en général. Avec lui (le roman), nous irons à la Fada goûter le bon thé vert en même temps la richesse, pas celle matérielle, mais celle de l’âme, celle qui compte plus pour les habitants de Kroufa. Cependant, les déceptions que connaît la jeunesse de cette région induit une transformation sur elle. Lorsque la majorité des jeunes rêvent de partir en occident et s’en donnent les moyens la plupart du temps au péril de leurs vies, quelques-uns ont développé une stratégie qu’ils appellent avec fierté et enthousiasme retour à l’envoyeur. Dans une société remplie de potentiel inexprimé et d’intelligence engloutie dans une bulle par manque de moyen nécessaire pour les faire valoir, la femme finie par en payer les frais. C’est en gros l’histoire que véhiculent les lignes du roman.

Fada, qu’est-ce que c’est ?

C’est une sorte d’assemblée regroupant 4 à 5 personne qui se font la causette, c’est populaire au Nord Bénin et dans les banlieues de Cotonou comme Zongo, Gbegamey …

Pourquoi donc ce récit ?

Déjà pour faire voyager nos cultures. Notre quotidien est tellement rempli qu’on ne peut jamais finir d’en parler. Je veux donc qu’à travers le monde, on sache qu’on n’a pas besoin de beaucoup pour être heureux. C’est ma première motivation.

Pour finir ?

Pour conclure, je dirai qu’en Afrique nous avons de quoi être heureux, Il suffit qu’on se réveille, qu’on se bouge pour faire bouger les choses. C’est illogique de voir notre Afrique si riche et en même temps si pauvre. Si nous le voulons et que nous nous donnons les moyens, nous la jeunesse, nous pouvons changer la donne. Merci à vous.

Réalisation : J.G