Au Bénin, la journée d’hier lundi 8 juin 2020, a permis aux Communes en instance d’avoir une idée claire sur leurs équipes dirigeantes. Désormais donc, toutes les 77 communes ou municipalités du pays, sont pourvues. Pour cette quatrième mandature qui démarre ainsi, beaucoup de promesses ont été faites aux populations et par conséquent, les attentes sont grandes. Déjà qu’ils sont installés, le compte à rebours peut commencer pour ces 77 édiles. Ceci, pendant six années au lieu de cinq. Six parce que, les élections générales de 2026 induisent le rajout d’un an, au mandat actuel de tous ces Maires. Si la mandature précédente a été riche en destitutions, retraits de confiance ou encore révocations, nul ne présage pour l’heure, de ce qui sera de celle nouvellement entamée. Mais d’ores et déjà, une nuance est évidente. En termes claires, le pouvoir de la Rupture par le truchement de l’Union progressiste (Up) et du Bloc républicain (Br), a désormais des Maires sortis de ses ancrages. Ce qui n’était pas le cas pour la mandature écoulée car, ces deux formations politiques n’existaient pas encore. De ce constat, il est certain que les intrigues, les ralliements tous azimuts et les coups bas qui ont jalonné la troisième mandature, soient moins visibles cette fois-ci. Même si le parrainage pour la présidentielle de 2021 peut aussi perturber éventuellement les configurations politiques, compte tenu de l’implication en vue des Maires, il n’est quand-même pas utopique de penser que le système en place ne toléra point les brouhahas du passé, dans la gestion décentralisée. En attendant que ces 77 patrons des hôtels de ville ne prennent leur marque à la tête de leurs communes ou municipalités respectives, les béninois n’ont qu’un seul souhait : le développement à la base.
J.G