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Le dépistage systématique des enseignants avant la reprise des cours du 11 mai dernier annoncé n’est pas encore effectif jusqu’à présent. Plusieurs enseignants des lycées et collèges de plusieurs communes du département du Borgou, ont repris les cours sans faire le test du Coronavirus. Ce qui fait craindre le pire par rapport aux contaminations dans le rang du monde enseignant.
La pandémie du Covid-19 a de beaux jours devant elle au Bénin, si le gouvernement ne change ou ne revoit pas sa stratégie de lutte. Tenez ! Le dépistage massif annoncé par l’exécutif béninois est rangé au placard au prix de la santé des acteurs et usagers de l’école. Or, ce dépistage au profit des enseignants avait été annoncé à grand renfort médiatique. Il faisait partie des préalables à régler après la longue période imposée par la propagation du Coronavirus afin d’assurer une reprise des cours en toute sécurité aux acteurs de l’éducation.
Mais, force est de constater que dans la commune de Parakou, ils sont très nombreux, ces enseignants du secondaire, qui n’ont pas été soumis au test de dépistage. Ces derniers ont repris les cours le 11 mai dernier sans aucune forme de procédure et sont au contact des apprenants cinq jours sur sept. La situation est la même dans plusieurs autres communes du département du Borgou, renseignent certaines sources dignes de foi. Ce qui expose apprenants et enseignants à un grand risque de contamination. Car, les tout premiers tests effectués au niveau des enseignants du primaire, notamment ceux du cours moyen deuxième année, a révélé de nombreux cas testés positifs.
A cette situation, il faut ajouter le relâchement dans le respect des mesures barrières édictées par les responsables sanitaires du pays. Dans les établissements secondaires publics comme privés de la commune de Parakou comme dans les autres communes du département, la distanciation sociale et le port du masque sont partiellement respectés. Il n’est pas rare de voir des apprenants mettre le masque juste à l’entrée de leurs établissements, traverser la cour et une fois en classe, l’enlever. Les enseignants non dépistés continuent de donner des cours dans des salles avec des effectifs qui dépassent 50 élèves. Le plus grave, dans la cour de récréation, masques et distanciation sociale sont mis en quarantaine, a confié un acteur du système éducatif, qui dit craindre un boom du virus dans les mois à venir.
Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori
