Tué par balle à L’Uac et inhumé samedi dernier: Il s’appelait Théophile Djaho

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 (Plus jamais ça au Bénin !)

Froidement abattu par balle lors des manifestations le 24 mars 2020 sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi (Uac), l’étudiant Djaho Théophile Dieudonné a été inhumé ce samedi, 20 juin 2020. Etudiant en première année de géographie, il aurait été abattu alors qu’il fuyait les éléments de la police républicaine. A l’origine des échauffourées, la décision de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) exigeant la fermeture des amphithéâtres pour protéger la communauté estudiantine de la maladie du Covid-19. Un fait tragique que condamne plusieurs autorités et anciens Présidents de la République. Plus jamais ça au Bénin !

Il est tombé dans un haut lieu de savoir. Ce lieu où il est censé acquérir des connaissances qu’il devra mettre au service de la Nation. Mais les balles crépitèrent ce 24 mars 2020 à l’Université d’Abomey-Calavi. Il fut abattu dans la fleur de l’âge. Alors que ses parents attendaient son retour, l’étudiant Djaho Théophile Dieudonné ne reviendra plus parmi les siens. S’il n’a pu achever ses études, il ne pourra servir ce pays qui l’a vu naître et qui, selon des observateurs, lui a également ôté la vie. Triste ! En effet, tout est parti de la décision d’une organisation estudiantine notamment la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) de suspendre les cours le lundi, 23 mars 2020 dans les amphithéâtres de l’Université d’Abomey-Calavi afin de mieux protéger les étudiants de la pandémie du Covid-19. Une option que désapprouvent les autorités rectorales. Ainsi, face à la poursuite des cours, la Fneb a décidé de renvoyer les étudiants des amphis, le lendemain soit le mardi, 24 mars 2020. Des éléments de la police républicaine auraient donc débarqué et procédé à l’arrestation des responsables étudiants, d’après la note d’information Bue/Fashs. De violentes manifestations s’en sont suivies et des tirs auraient été entendus. D’ailleurs, un tir sera fatal à l’étudiant Djaho Théophile. Grièvement blessé par balle alors qu’il fuyait, selon des recoupements, le jeune étudiant finit par succomber à ses blessures. Le Bureau d’union d’entités de la Faculté des sciences humaines et sociale (BUE/FASHS) à travers une note d’information «exige des autorités rectorales que les responsabilités soient situées afin que les auteurs de l’assassinat de notre camarade soient jugés ». Selon les responsables des organisations estudiantines, toutes les démarches menées pour obtenir justice à leur camarade n’ont toujours pas abouti. Dans la foulée, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ainsi que des anciens Présidents de la République ont haussé le ton pour dénoncer le fait et réclamer justice.

Boni Yayi, Nicéphore Soglo, Candide Azannai…réclament justice

Dans un tweet, l’ex-chef d’État, Boni Yayi a dénoncé la bavure qu’il qualifie « d’anti-démocratique ». Par la même occasion, il a présenté ses condoléances à la famille éplorée. « Un étudiant abattu par la police béninoise pour avoir réclamé le confinement du monde universitaire face à la propagation du COVID-19. En ma qualité d’ancien Président, je condamne cette bavure anti-démocratique. Mes Condoléances à la famille de la victime », a-t-il écrit sur son compte twitter. De son côté, le Président Nicéphore Soglo a également dit toute son indignation. « Grand est notre écœurement de constater qu’une fois de plus, le sang béninois a coulé encore une fois de trop. Cette fois, il s’agit d’un jeune étudiant du nom de Théophile Dieudonné Djaho, froidement abattu dans l’enceinte du campus universitaire d’Abomey-Calavi. Notre indignation est d’autant plus grande de nous rendre compte, que plusieurs jours après ce crime odieux et indigne contre notre démocratie, rare sinon aucun parti politique, aucun élu, aucune organisation religieuse, aucune organisation syndicale, aucune autorité gouvernementale ou policière ne s’est, à notre connaissance, officiellement ému de ce crime gratuit. Pire, la grande majorité de la presse nationale a fait un black-out presque total sur la mort du jeune étudiant, préférant réserver ses gros titres à la comédie électorale, – encore une -, qui se prépare afin de désigner les élus municipaux cette fois-ci » a posté l’ancien Président de la République sur les réseaux sociaux. Pour l’homme, il n’est point question de cautionner un régime qui n’a aucun respect pour la vie humaine. S’adressant aux forces de l’ordre, il a fait savoir que leur vocation “est de préserver la vie des citoyens et non de se nourrir de leur sang. Aussi, le ou les auteurs de cet acte crapuleux du 24 mars dernier doivent être détectés et livrés à la justice dans les plus brefs délais“.  Quant à l’ancien ministre de la défense, Candide Azannai, il estime que ce sont les armes du régime qui ont ôté la vie à Théophile Djaho « Un second mort, une des fines fleurs de notre jeunesse abattue par les armes du pouvoir dit de la rupture alors que des étudiants protestaient pour le droit à la vie et à un environnement sain, des droits constitutionnels pourtant ! » écrit l’ancien ministre de la défense dans une publication sur son compte Facebook. Il exige « justice » pour le jeune homme. Les enseignants du supérieur ont également réagi pour dénoncer l’usage disproportionné de la force. Dans un communiqué, l’intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin s’indigne et déplore avoir assisté «avec peine et tristesse à la mort d’un Béninois ». Elle se dit «choquée et révoltée ». Et elle «regrette profondément cette perte qui affecte tout le Bénin ; dit toute sa compassion à la famille éplorée et lui manifeste tout son soutien ». L’intersyndicale exige «des autorités à divers niveaux que le contexte de la survenue de la mort soit clarifié, dénonce toute violence d’où qu’elle vienne et l’usage disproportionné de la force par la puissance publique, que les responsabilités soient situées afin que le ou les auteurs en soient sanctionnés à la mesure de leur excès ». Elle exige, par ailleurs, la mise en place d’une commission d’enquête pour élucider les circonstances du drame et situer les responsabilités. L’autorité rectorale, n’a pas manqué également manqué de condamner le fait tout en appelant à élucider les circonstances du drame pour situer les responsabilités. Pourquoi alors ce silence des autorités, de l’appareil judiciaire face à cette tragique mort du jeune étudiant ? Dans un Etat où la vie humaine est sacrée, il est inadmissible que de tels actes odieux heurtent l’indifférence des gouvernants. Si des Béninois ont condamné l’assassinat de l’afro-américain George Floyd, soutenu Charlie Hebdo et autres, alors le silence observé suite à l’assassinat de Djaho Théophile est plus que coupable. Justice pour le jeune étudiant et que plus jamais, cela ne se reproduise dans notre pays, le Bénin.

A.B

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