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Falilatou Titi est son nom. Journaliste à ‘’Banouto’’, une presse écrite en ligne, c’est à elle qu’est revenu pour le compte de la 2ème édition du prix ‘’Jérôme Adjakou Badou’’, le titre du ‘’Meilleur journaliste d’investigation’’. A la Maison des médias Thomas Mègnassan (Mdm) hier mardi 14 juillet 2020, l’émotion était à fleur de peau d’autant plus que pour ces deux premières éditions, c’est le même organe de presse qui a rempilé. ‘’Mauvaise gestion des actes de l’autorité au Bénin : les chefs de quartier et de village piégés par un apparent vide juridique’’ ; c’est le titre de l’enquête qui l’a portée au pinacle sur un total de 10 dossiers soumis. Comme récompense, un chèque de 500 000 F Cfa, une attestation, un trophée, c’est ce qu’elle a reçu des mains de Franck Kpochémè, Conseiller à la Haac, représentant l’Institution.
Pour Alain Gbénou Sessou, Directeur de la Mdm, justifiant le prix ‘’Jérôme Adjakou Badou’’, du ‘’Meilleur journaliste d’investigation’’, il le fallait, vu la référence que représente l’homme sur le plan professionnel. Il, le prix, s’inscrit, fait-il savoir, «dans la dynamique d’immortaliser la mémoire de ce grand professionnel» qui incarne certaines valeurs lesquelles, de nos jours, se raréfient. Dans la même perspective, poursuit-il, l’objectif, consistera à réaliser un recueil de ses grandes enquêtes et, à la longue, créer une Fondation au nom de celui dont les œuvres, à écouter les témoignages de François Awoudo, ne cessent d’inspirer depuis 2003, année de son décès.
Pour l’avoir connu, le Président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbènou, présent à la cérémonie de remise de prix, abondera lui aussi dans le même sens en confessant la qualité de la plume de l’homme, son appropriation de la déontologie de son métier et son combat pour l’indépendance de la presse. Des critères qui, d’après ses constats, manquent dans les productions de nos jours. Pour faire court, pour lui, «l’attribution d’un prix au nom d’une personnalité telle que Jérôme Adjakou Badou dans un Etat, est une contribution au renforcement…de la démocratie». Et, estime-t-il, «nous ne sommes pas dignes si deux éditions après, les actions valorisantes s’étiolent. Nous serons davantage dignes si ces actions se perpétuent, traversent le temps, que si on ne les raconte pas mais si d’autres les vivent. C’est en cela que la création de la Fondation paraît un défi urgent…».
C.K
